Ouled Djellal serait née à partir d'une oasis berbère (selon le sénatus-consulte) à côté du limes (sorte de mur frontalier romain) qui donna lieu, par la suite, à une ville portant le nom, semble-t-il, de l'un de ses premiers habitants du nom de « Jellel ». Aujourd'hui, elle se distingue par ses palmiers et son élevage ovin et plus particulièrement par l'élevage de la brebis. Ouled Djellal est une ville et chef-lieu de daïra, relevant de la wilaya de Biskra , située à environ 100 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. Elle serait née à partir d'une oasis berbère (selon le sénatus-consulte) à côté du limes (sorte de mur frontalier romain) qui donna lieu, par la suite, à une ville portant le nom, semble-t-il, de l'un de ses premiers habitants du nom de « Jellel » .Ce mot veut dire harnachement, ornement (décoration) des selles de chevaux, métier qu'exerçait celui-ci. Cet homme avait la réputation, d'être hospitalier et généreux, particulièrement envers les visiteurs en quête de savoir. Ces valeurs, transmises de génération en génération ont fait dire, plus tard, à tous ceux qui ont eu l'occasion de séjourner dans cette ville, que « l'on y vient à contrecœur, et que l'on repart de même .Les premières maisons auraient été construites sur les deux rives d'Oued Djedi (celui-ci, étant une longue rivière, prenant naissance à plusieurs centaines de km à l'ouest) durant le 16°siècle, période de l'occupation turque. Le département de Batna a été créé par décret du 20 mai 1957, de six arrondissements dont Biskra qui comprenait 13 localités dont Ouled-Djellal. En 1947, un barrage provisoire est établi en amont de la localité, les travaux devaient être poursuivies et le Service de l'Hydraulique fore et équipé de 3 puits à grande profondeur, d'un débit important, mis à la disposition des besoins collectifs. Ainsi les récoltes de dattes bénéficient d'une valeur commerciale, les pâturages sont améliorés et le troupeau ovin est en voie de reconstitution. D'où la forte naissance d'importantes palmeraies européennes, qui destinaient leur production vers le marché extérieur. A la même époque, les P.T.T réalisent une liaison téléphonique. Les nomades de la Région se sédentarisent. Leur nombre ne dépassait pas la quarantaine et leur situation était à 400 km au Sud Est d'Alger et de la Mer Méditerranée. Ce hameau attira, petit à petit, des familles venant des régions voisines, cherchant la sécurité, une vie sociale et la stabilité. Ce qu'elles trouvèrent sans doute, puisque la ville compte aujourd'hui, plus de 70.000 h. (10.000 en 1962).En se développant grâce à sa composante humaine, constituée de citadins et de nomades tout autour, cette ville a toujours représenté le lieu où vivent plusieurs tribus, avec des cultures quelques peu différentes, en parfaite harmonie, constituant le bled des7« Aarouchs »et « Enekhla wel erekhla » et confirmant les dires du poète : « Jellala, Watn El-mahabba ». L'atmosphère humaine que l'on retrouve, en y vivant, crée un climat très attachant et plusieurs témoignages d'étrangers, y ayant séjourné, confirment ce sentiment d'hospitalité, de bonté innée et d'ouverture sociale vers l'autre. Combien de gens, ayant quitté la ville, après y avoir résidé plus ou moins longtemps, ont exprimé leur grande tristesse en repartant. Cette ville a été un des berceaux de la culture arabo-musulmane, de par ses Zaouïas (Echorfa, Lemaamra, L'mokhtaria) et écoles coraniques annexées aux mosquées. Il faut citer Zaouiet El Hamel (Kassimia) très liée à Ouled-Djellal, qui a été le prolongement d'El Mokhtaria et qui a instruit toute une génération. L'association des Oulémas de Cheikh Ben Badis a également été présente, par le fils même du bled, El allama Med ben El âabed Smati qui fut un grand enseignant, aussi bien dans le domaine du savoir que dans celui de l'humilité qu'il incarnait fortement. Durant l'époque coloniale, la ville possédait un aérodrome, situé à la sortie nord de la ville, utilisé pour le transport des troupes, il a été abandonné depuis. Dans les années 70-80, et, à plusieurs reprises, les jeunes lauréats à la psalmodie du Noble Coran, à l'échelle nationale, provenaient de cette ville et ce, grâce aux écoles coraniques fréquentées par la plupart des enfants. L'école française a également eu sa part dans l'instruction et la réussite de nombreux universitaires qui ont transité par le célèbre Lycée Franco-Musulman de Constantine et qui sont devenus à l'indépendance, les premiers administrateurs, médecins, ingénieurs et autres cadres. Parallèlement à cette culture et ce culte très développés localement, le Jellali a toujours montré une prédisposition sociale pour l'ouverture au monde extérieur, au voyage, à la diaspora.