Sept pays réunis mardi à Alger pour une conférence sur la lutte contre l'insécurité dans la région sahélo-saharienne ont condamné "sans équivoque" les prises d'otages et les paiements de rançon, a déclaré le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines. "Nous avons condamné sans équivoque le paiement de rançons et la prise d'otages et nous avons rappelé l'obligation de chaque Etat d'appliquer intégralement les résolutions de l'ONU à ce sujet", a affirmé Abdelkader Messahel à l'issue de la rencontre au cours d'une conférence de presse. Les ministres des Affaires étrangères ou leurs représentants des sept pays - Algérie, Burkina Faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie et Niger -, ont rappelé durant cette rencontre que la prévention et la lutte contre le terrorisme et ses connexions" avec le crime organisé doivent procéder "d'une approche intégrée, coordonnée et solidaire" entre les Etats, indique le communiqué final. La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le texte insiste sur la "responsabilité de chaque Etat de mener une lutte efficace contre le terrorisme et la nécessité "d'un renforcement d'une coopération" bilatérale et régionale "structurée, exclusive et de bonne foi". Cette coopération constitue "le cadre incontournable pour une lutte coordonnée, efficace, totale et sans concessions contre le terrorisme et ses connexions" que sont "le banditisme transfrontalier, le trafic d'armes, de drogues et d'être humains", affirme le communiqué. Les sept pays se sont "félicités" de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU le 17 décembre 2009 d'une résolution "criminalisant le paiement de rançons", en particulier à des "entités terroristes", comme l'a également fait l'Union africaine le 3 juillet 2009. La réunion d'Alger a également souligné "l'importance" de la tenue "dans les meilleurs délais à Bamako de la Conférence des Chefs d'Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne", qui a été reportée à plusieurs reprises ces derniers mois. Les sept pays ont enfin réitéré leur "ferme condamnation du terrorisme" et leur "détermination (...) à éradiquer ce phénomène" pour "redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde", ajoute le communiqué.