Conscient de toute la léthargie dans laquelle s'est déchue La Stidia depuis la suppression de son accès principal, voire naturel, le nouveau maire de la commune Mr Sildjilali Hamou, demeure convaincu que sa commune aux maigres ressources ne peut aspirer à un meilleur essor économique, qu'à la condition de la réalisation de deux ronds points sur la RN 11. Certes, l'ancienne wali, madame Noria Zerhouni, avait décidé de la pure et simple suspension de l'entrée principale du village, en raison de la dangereuse intersection marquée par un stop en plein autoroute sur la troisième voie de l'autoroute menant vers Oran, avant de traverser encore l'autre double voies menant vers Mostaganem. L'embranchement avait en effet causé pas mal d'accidents, avant qu'il ne soit supprimé. Depuis, c'est le chemin de la plage, pas du tout rentable, exiguë, mais aussi à la caractéristique de cul-de-sac comme toute impasse, qui donne sur La Stidia. Or, les architectes du village avaient bâti La Stidia de façon que ledit accès supprimé, autrement le boulevard des Aurès (ou la RN11 selon l'ancienne appellation) en plein cœur de la ville, soit l'unique naturelle voie pour accéder ou sortir de La Stidia. D'autant que le chemin de la plage demeure une voie secondaire et donc impossible à retenir encore en tant que canal d'accès. Sans compter le danger que cela cause le long des petits quartiers populaires avec leurs petits trottoirs. Et l'autre casse-tête causée aux étrangers désirant se rendre à La Stidia, mais ratant souvent l'actuel accès en raison de son illisibilité, se retrouvent dans l'obligation de courir jusqu'à la limite de la wilaya d'Oran pour refaire demi-tour. Deux ronds-points sur la RN11 s'imposent ! C'est dire que l'impact de la dénaturalisation du plan de circulation n'a pas manqué de tuer La Stidia, qui bon gré mal gré son accointance avec la RN11, n'encourage guère les usagers de cette importante route à faire un petit détour. Alors que les autres petites villes en allant vers Oran ou vers Relizane ont toutes bénéficié de rondpoints pour ne pas les priver du flux routier entre les wilayas. Ce qui impose une question de taille et de justice : pourquoi pas La Stidia ? Qui de plus, « devait jouer le rôle de la vitrine de la wilaya du côté de l'Ouest, de par son panorama de joli village perché sur la crête ceinturant la grande baie d'Arzew », commente le maire. « De quoi illustrer que la décision de l'ancienne wali certainement retenue pour parer à l'hécatombe routière, devait normalement être retenue pour une période momentanée, provisoire, le temps de réaliser un rond-point ou un petit viaduc », plaide la population, notamment les commerçants. Mais malheureusement le provisoire dure depuis déjà une décennie. Ce qui a sanctionné tout le commerce de la commune mais aussi le tourisme entre autres, maintenant que le village juché à un axe aussi important que la RN 11, ne garde de tout le débit de ce trafic national qui épanouissait le commerce et les activités, qu'un souvenir lointain. A certaines heures de la journée, le principal boulevard de la ville qui somnole, sert à une aire de jeu aux chérubins qui y posent même des petits goals pour jouer au foot. « Le village du Méridien Greenwich mérite mieux ! » Cette triste fin à l'historique La Stidia, porte le nouveau maire de la ville, aujourd'hui que la commune s'apprête à une nouvelle extension à la faveur du nouveau projet d'AADL, à prendre le taureau par les cornes, pour dépoussiérer ce dossier. Il promet à la population, particulièrement aux commerçants : « Je vais plaider pour la réouverture de l'accès principal », affirme-t-il. « Notre commune est fermée des deux côtés, de Mostaganem et Oran, et cela ne joue aucunement en faveur de l'essor de ma commune du Méridien Greenwich qui mérite mieux », conclut-il.