Le premier ministre a adressé en date du 14 décembre une instruction portant encadrement de l'activité de production et de montage de véhicule. Cette instruction précise que « si des mesures drastiques ne sont pas prises dès à présent, la nouvelle activité de production et de montage de véhicule risque de connaitre le même sort des minoteries et des laiteries. M. Ouyahia qui a rappelé la saignée provoquée par l'importation massive de véhicules dont « la facture avait atteint 6 milliards USD annuellement, il y a quelques années seulement », a reconnu que « cette parade seule serait insuffisante pour sauvegarder la balance de paiement » et décide ainsi d'une liste « restrictive » d'entreprises autorisées à exercer dans ce domaine en différenciant entre celles qui activent dans l'activité de montage et de production des véhicules automobiles touristiques et celles qui sont versées dans la production et le montage des camions, des autobus et autres véhicules utilitaires. Pour la première catégorie (véhicules touristiques), les entreprises concernées sont : la SPA SOVAC, la SARL TAHKOUT, la SPA RENAULT, la SPA PEUGEOT et la SARL NISSAN. Quant à la deuxième catégorie (camions et véhicules utilitaires) on trouve : SPA IVAL Industrie, SPA FRERES SALHI, SPA SAVEM, SPA TISRAM, et GM TRADE. L'instruction précise enfin que « toute entreprise activant dans ce domaine qui n'a pas obtenu d'accord formel des services du ministère de l'industrie et des mines, ni reçu l'accord du conseil national de l'investissement (CNI) est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités ». Naturellement, le gouvernement a accordé sa confiance à Renault Algérie et son usine basée à Oran avec une capacité de 75 mille véhicules par an. La SPA, à savoir l'entreprise créée par des associés Algériens et français, qui produira prochainement les véhicules de Peugeot a été "agréée" par l'Etat algérien. Les voitures Peugeot seront assemblées au sein d'une usine qui sera également basée à Oran et disposant d'une capacité de 100 mille véhicules par an. Ahmed Ouyahia a donné également son aval pour l'accord formel des services du ministère de l'Industrie concernant le lancement de l'usine de Nissan en Algérie. Un projet qui sera pris en charge par la famille Hasnaoui et l'usine Nissan Algérie sera implantée à Relizane avec une capacité projetée de 60 mille véhicules par an.