Célébrée chaque année le 24 mars, la journée mondiale de la tuberculose vise à créer un dispositif de soutien en faveur de la lutte antituberculeuse, mobiliser les communautés, sensibiliser le grand public à la maladie, encourager les gouvernements et les donateurs à investir dans la lutte antituberculeuse et enfin entreprendre tous les efforts afin d'éliminer cette maladie. Le slogan de cette année est « En route contre la tuberculose, Innovons pour agir plus vite». La tuberculose est une maladie contagieuse, provoquée par le bacille tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis), qui touche le plus souvent les poumons. Elle se transmet lors de l'expectoration de gouttelettes de sécrétions bronchiques par des personnes atteintes de cette maladie. L'infection à la tuberculose est souvent asymptomatique. Lorsqu'elle se déclare, la tuberculose pulmonaire se manifeste par une toux, parfois productive ou sanglante, des douleurs thoraciques, une asthénie, une perte de poids et des sueurs nocturnes. Il est possible de traiter la tuberculose par la prise d'antibiotiques pendant six mois. La tuberculose tue plus de 2 millions de personnes par an, c'est la seconde cause de décès par maladie infectieuse dans le monde. En Algérie, plus de Vingt mille nouveaux cas dont 10.000 cas de tuberculose contagieuse sont enregistrés annuellement. A Guelma la DSP, a déclaré 289 cas, en 2009. Ces chiffres masquent toutefois des disparités régionales et l'existence de groupes à fort risque. Les plus forts taux sont observés à Oran, Blida, Mostaganem, Relizane et Mascara. Dans les Hauts Plateaux, il s'agit de 26,4 % de l'ensemble des cas de tuberculose, soit une incidence de 47,9 cas pour 100 000 habitants. La maladie est par contre rare dans la région sud avec une incidence de 27,08 cas. La tuberculose pulmonaire prédomine chez l'homme avec 61 %. Elle est une maladie peu fréquente chez l'enfant. La tranche d'âge la plus touchée par cette affection est entre 25 et 34 ans, selon les statistiques fournies par les services de la DSP. Cette situation nécessite un renforcement des programmes nationaux de lutte, de vigilance et de vulgarisation. Ces programmes de lutte doivent s'appuyer d'une surveillance épidémiologique au plan national pour suivre la dynamique d'évolution de la maladie et adapter et évaluer la lutte antituberculeuse. A l'occasion de la Journée Mondiale de la Tuberculose 2010, la DSP de la wilaya de Guelma tire la sonnette d'alarme « la tuberculose demeure un problème de santé publique non résolu et en constante progression ». Or, elle a mis au point un dispositif de veille et de vigilance, appuyé par des actions de sensibilisation afin de soutenir les programmes nationaux. Une rencontre d'études et d'information a eu lieu dernièrement au siège de la DSP de Guelma pour célébrer la journée mondiale de la tuberculose et débattre des moyens de lutte contre cette maladie qui reste toujours d'actualité et qui a vu la participation des spécialistes en pneumo-phtisiologie, épidémiologie et médecins généralistes. Trois thèmes ont été proposés à travers des communications sur l'épidémiologie, les aspects techniques de la tuberculose à microscopie positive et enfin l'action de lutte contre la tuberculose extra pulmonaire et son caractère exponentiel. Le choix de ces thèmes répond aux impératifs de la situation épidémiologique de la tuberculose dans la wilaya de Guelma. En conclusion, les services chargés de la lutte antituberculeuse à la DSP retiennent que le nombre de cas de tuberculose, toutes formes confondues, a subi une légère augmentation par rapport à l'année précédente (286 cas en 2008 contre 289 cas). Pour cela il faut adopter une stratégie afin d'assurer des dotations en produits pharmaceutiques au profit des unités de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires (UCTMR) au niveau des quatre établissements publics de soins de proximité que compte la wilaya. Les spécialiste ont noté par conséquent que la situation épidémiologique de la tuberculose incite à fournir de plus amples efforts en vue de rechercher et d'identifier les facteurs qui concourent au maintien de cette situation et atteindre l'objectif principal fixé par l'OMS, qui est de réduire de moitié, d'ici 2015, le nombre de décès dus à la tuberculose.