L'Afrique noire, la brune et la blanche, n'a pas le monopole de la longévité, au pouvoir, ou en survie des catastrophes annoncés, même si ses chefs d'Etat sont encore les plus nombreux à pratiquer cette longévité dictée généralement depuis l'Hexagone. Le président de la Russie, Vladimir Poutine, qui sait cette vérité occultée par la mainstream gérée par l'occupant de la Palestine, s'éternise lui aussi au sommet de l'Etat, aux postes alternatifs de Premier ministre et de président. Il affiche ainsi 18 ans cumulés de gestion des affaires publiques, soit autant que le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh. Vladimir Poutine, réélu, rejoindrait à la fin de son mandat, en 2024, le club des dirigeants restés un quart de siècle au pouvoir, mais serait loin des records de Fidel Castro, Kim Il Sung ou Mouammar Kadhafi. Sans parler des monarques qui par définition sont à vie sur le trône : à cet égard, Elizabeth II d'Angleterre, âgée de 91 ans, est la doyenne politique avec 66 ans de règne. Seulement à la différence des uns et des autres, le grand Vladimir Poutine, est d'abord différent de ces mous présidents soviétiques. Contrairement à son prédécesseur et mentor, Boris Eltsine, premier président russe de l'après-communisme, entré dans l'histoire comme un alcoolique corrompu, Poutine s'est imposé en dix-huit ans comme le héraut de la Russie éternelle, aujourd'hui capable de tenir tête devant le nouvel ordre mondial de Trump et ses soldats du mal, pourtant avec un budget militaire dix fois inférieur à celui des Etats-Unis. Des missiles "invincibles", des mini-submersibles à propulsion nucléaire ou encore une arme laser "dont il est trop tôt pour évoquer les détails"... Vladimir Poutine présente aujourd'hui avec fierté les nouvelles armes du complexe militaro-industriel russe. Non sans prévenir les Occidentaux : désormais, il faut "écouter" la Russie. Pendant près d'une heure dans son adresse au Parlement, le président a énuméré les dernières armes hightech de son armée à l'aide d'images de synthèse ou d'infographies. Aujourd'hui, les valeurs conservatrices orthodoxes prennent l'ascendant, le patriotisme se militarise davantage... Mais contrairement à une idée répandue, il n'existe qu'un seul Vladimir Poutine, l'homme providentiel, qui exerce la légitimité de son pouvoir par une communication ajustée aux enjeux du moment, celles du nouvel ordre mondial marqué par l'avènement de la fin des temps.