L'inflation fait des ravages dans la majorité des foyers algériens. La flambée des prix des denrées alimentaires, mais particulièrement des fruits et légumes, laisse les citoyens perplexes et désorientés, et ne sachant plus à quel saint se vouer, pour suivre le rythme effréné de la cherté de la vie, qui s'acharne de plus en plus. Il suffit de faire un tour dans les marchés de la capitale, pour se rendre compte que les ménages à faibles revenus, passent des fins de mois très délicates. Et à part la pomme de terre qui a connu une baisse considérable ces derniers temps, et se vend entre 25 et 40 dinars, les autres légumes montent en puissance. La courgette est à 80 DA, la tomate à 90, mais "la cerise sur le gâteau", c'est les oignons qui se vendent à 90 DA le kilo. Il faut dire que cette situation est incompréhensible, car cette cherté touche des produits de saison. Ce constat est pire pour les fruits, les oranges se vendent à 150 DA le kilo, pour les pommes elle varient entre 150 et 220 DA, les bananes figent entre 120 et 150 DA. Des prix qui donnent vraiment le tournis, et qui ont des retombées très négatives sur la vie des travailleurs, surtout pour ceux qui ont des revenus très faibles, et qui ne peuvent pas se permettre d'acheter ces fruits qui deviennent des produits de luxe. Il faut dire que cette flambée des prix, ne touche pas seulement les fruits et légumes, puisque même les autres denrées alimentaires connaissent actuellement une hausse des plus sensibles. Le café, le sucre, les huiles, les légumes secs, et même les viandes ont tous connu des hausses des prix. L'inflation constitue le cauchemar des Algériens en ce moment. Et d'après l'Office national des statistiques (ONS), Le rythme d'inflation en glissement annuel (février 2010-février 2009) s'est élevé à +5,5%, l'office indique que l'indice des prix à la consommation a connu une variation de +4,2% durant le mois de février 2010, soit une hausse plus importante que celle relevée durant le même mois de 2009, soit +1,5%. Mais face à cette situation délicate, les ministères concernés semblent immobiles, et incapables de trouver, ou de proposer les solutions adéquates, malgré que plusieurs spécialistes et observateurs de la scène nationale, estiment que cette cherté de la vie, est la cause principale des grèves qui ont ébranlé plusieurs secteurs, comme l'éducation, la santé, les cheminot…, et actuellement les travailleurs de l'administration. Certains syndicats demandent même des salaires de plus de 100.000 dinars, car ils jugent que c'est le seul moyen pour affronter cet accroissement des prix. Des revendications jugées exorbitantes et démesurées par le gouvernement, car l'Etat ne pourra jamais assurer des salaires aussi conséquents, avec la seule ressource que sont les hydrocarbures. Nos responsables, notamment le Premier ministre Ahmed Ouyahia, ont toujours indiqué qu'il faut développer d'autres piliers de l'économie nationale, pour pouvoir exporter d'autres produits, et diversifier ainsi les rentes en devises. Mais les hydrocarbures constituent toujours la principale source de nos exportations, avec plus de 97% de volume. Par ailleurs, les ministères concernés doivent absolument se pencher sur cette question, pour imposer un contrôle plus rigoureux, et obliger les producteurs, et les vendeurs à respecter les règles de commerce en vigueur comme les marges bénéficiaires, et aussi réguler les marchés de gros et de détail. La flambée des prix, et l'inflation sont entrain de causer des dommages palpables et pénibles pour les citoyens, qui restent pantois, agacés et embarrassés face à cette situation qui perdure depuis des années, et qui s'empire de jour en jour.