L'oued Ain-Sefra, qui traverse le centre ville de Mostaganem, est en passe de devenir une véritable décharge sauvage. Ce cours d'eau, qui est envahi par une forte couverture végétale poussant un peu partout, accentuée de décombres de toutes sortes qui y sont carrément jetées, sans aucune gêne même des pneus, des sacs de plastiques, qui consolident un terreau idéal à la prolifération des rats, moustiques, et autres bestioles. Cette pratique qui va crescendo altérer non seulement l'oued, mais aussi l'environnement immédiat, sans que l'on intervienne pour mettre un terme à ces transgressions. En effet, l'Oued est redevenu complètement sale et insupportable à cause de ces ordures qui provoquent une odeur nauséabonde. Depuis plusieurs mois, les ordures s'accumulent dans cet oued à tel point qu'une véritable rivière de déchets s'est formée et la situation peut devenir catastrophique. Les gens trouvent plus facile ici de déverser dans l'eau de l'oued des ordures que de les emmener aux déchetteries. Des incivilités de ce genre nuisent fortement à la nature et à son développement que l'eau, même d'un oued, non potable est un bien collectif et qu'il est illogique de la polluer. Les habitants riverains de cet oued craignent également le danger sanitaire que représente cette marée de déchets. L'oued Ain Sefra reste la cible de choix pour le déversement des ordures de toute nature, sans que les autorités locales de la wilaya de Mostaganem interviennent pour apporter une solution définitive à ce problème de santé publique, qui demeure une menace pour la santé des citoyens, de par la pullulation de rats et le dégagement d'odeurs nocives. Finalement, rien ne dissuade certaines personnes inconscientes et auteurs d'actes criminels d'atteinte à la nature, à l'environnement urbain et au cadre de vie en ville. Ces derniers s'acharnent à salir davantage tout lieu public par le dépôt anarchique des ordures là où il ne le faut pas. L'oued Ain Sefra demeure depuis des lustres, l'éternel vidoir de toute ville, qui n'a malheureusement pu être épargnée par les actions dévastatrices de ces destructeurs de l'écosystème. Ni les massives campagnes d'enlèvements d'ordures, ni les panneaux signalant et interdisant tout largage de détritus, sous peine de mise en fourrière du véhicule transportant ces déchets pour une durée de six mois, ne semblent dissuader certains indélicats n'hésitant point à stationner au bord des rives de l'oued et de jeter sans la moindre inquiétude, tout ce qu'ils transportent comme saletés. Tandis que les autres citoyens résidant le long de ses bords, ne se gênent plus de jeter tout ce qui est encombrant. Ainsi, l'oued servant de dépotoir d'ordures est submergé par des tas de déchets et autres restes de construction ou de démolition le transformant en une décharge sauvage à ciel ouvert.