L'oued Ain-Sefra, qui traverse le centre ville de Mostaganem, est en passe de devenir une véritable décharge sauvage. A cet effet l'avocat maitre « Boudebza » vient de trouver une solution pour sa désinfection. cette solution consisterait à pomper l'eau de mer via une grande conduite, qui mènerait vers la source, située près de Sidi Fellag au moins deux fois par mois. En effet, ce cours d'eau, qui est envahi par une forte couverture végétale poussant un peu partout, accentuée de décombres de toute sortes qui y sont carrément jetés, sans aucune gêne même des pneus, des sacs de plastiques, qui consolident un terreau idéal à la prolifération des rats, moustiques, et autres bestioles. Cette pratique qui va crescendo altérer non seulement l'oued, mais aussi l'environnement immédiat, sans que l'on intervienne pour mettre un terme à ces transgressions. D'anciens Mostaganémois déçus par ce spectacle hideux, nous diront, de vive voix, ces quelques mots : « Jadis, la rivière était limpide … on y faisait trempette, C'était la belle époque », et d'ajouter avec un sentiment d'amertume, « ce qui nous révolte, c'est le manque de civisme et d'éducation de ces énergumènes, qui jettent n'importe quoi dans cet oued. » d'où l'importance de l'information et la sensibilisation par les comités de quartier, depuis la cellule familiale dans le but de préserver un environnement sain et un cadre de vie meilleur. Enfin la rivière continue de recevoir des immondices, pire les conduites déversent des eaux usées directement, dans le lit de l'oued. Ces eaux rappelons-le, qui ne sont aucunement traitées au préalable, dégagent des odeurs nauséabondes, causant ainsi des désagréments aux riverains, particulièrement durant les périodes de grande chaleur. Selon un constat établi par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 33% des maladies qui touchent des enfants de moins de 5 ans sont causées par un environnement malsain ! Le rapport a pour objectif de prévenir les maladies par des environnements salubres vers une évaluation de la charge des maladies environnementales. Les responsables de la ville de Mostaganem semblent ne pas s'inquiéter outre mesure, malgré les conclusions alarmantes apportées par les différents spécialistes en la matière. Et pourtant, durant les périodes de canicule, il est fortement déconseillé à toute personne de traverser la place sise au pont de l'Ain-Sefra. Des odeurs nauséabondes se dégagent de l'Oued rendant l'atmosphère insupportable et irrespirable qui est à l'origine de certaines maladies telles les diarrhées, les infections des voies respiratoires inférieures et les différentes formes de lésions involontaires, mais aussi le paludisme. Ces maladies demeurent les quatre principales maladies influencées par un environnement de mauvaise qualité. Ces expositions environnementales peuvent pourtant facilement être évitées, alors que près du tiers des décès et des maladies qui surviennent sont provoquées du fait d'un environnement malsain. Tous ces facteurs sont susceptibles d'être modifiés à l'aide de techniques, de politiques, de mesures préventives et de santé publique disponibles. Alors quelles mesures ont été prises par les responsables concernés au niveau de la wilaya de Mostaganem, si ce n'est que tout le monde semble parti en congé de détente, laissant derrière eux une situation des plus déplorables ? Cette période estivale, où la ville des mimosas reçoit des millions de touristes étrangers, y compris ses fils résidents à l'étranger et qui préfèrent venir ici pour passer leurs vacances, sont chaque année déçus par les négligences et le laisser-aller, rien n'a été fait, aucune mesure n'avait été prise, pourquoi ? Qu'attendent ces responsables pour bouger et trouver une solution définitive à ces mauvaises odeurs qui envahissent le centre-ville et embarrassent les citoyens qui viennent s'approvisionner au marché couvert situé juste à quelques mètres de là. Rappelons également, que l'Oued est entouré de plusieurs habitations et les riverains interpellent ceux qui sont à la tête de la commune et des services directement concernés, à l'image de la direction de l'environnement et de la santé publique de conjuguer leurs efforts à l'effet de venir à bout de ce problème. Mostaganem est devenue une ville insupportable à vivre, mais pour inverser la tendance, il n'y a pas trente six solutions, il suffit pourtant de petits gestes et de simples interventions à mettre en pratique. Depuis longtemps, on connait la corrélation qui existe entre un environnement malsain, la maladie et la pauvreté. Il va falloir mettre l'accent sur la santé environnementale et en faire une priorité dans ce qui pourrait être entrepris pour l'embellissement de la cité, la santé environnementale est une de ces questions à caractère trans-sectoriel, Pour les mostaganémois l'Oued Ain Sefra est un site comme tant d'autres, mais qui a sa particularité, tout comme le « Rummel » à Constantine. De par sa présence, l'oued Ain Sefra donne à la ville un caractère tout à fait singulier. Depuis les environs de Sidi Fellag, localité où il prend sa source, en contre bas, il coule lentement, en passant pas le centre ville, pour aller se jeter à la mer, non loin du port. Jadis l'oued était propre parce qu'il était régulièrement curé par une équipe d'ouvriers de la commune. Eté comme hiver les ouvriers étaient présents sur le site avec tout le matériel nécessaire : échelles, bouette, râteaux pelles et pioches. Ils passaient au peigne fin, mètre carré après mètre carré le lit du fleuve. Ce travail s'effectuait de bonne heure. De temps à autre les passants s'arrêtaient pour jeter un coup d'œil furtif par-dessus les balustres des ponts. Certains passants éprouvaient du plaisir à regarder les ouvriers concentrés dans leur besogne. Ce rituel se répétait tout au long de la semaine et durant les douze mois de l'année. Un travail à priori tout à fait simple, voire banal, mais qui s'effectuait avec passion. Les ouvriers de cette époque donnaient l'impression d'aimer leur fleuve. Or, il se trouve que la situation a bien changé depuis. de nos jours, bien que continuant de couler paisiblement comme dans le passé déjà lointain, l'oued est quelque peu délaissé, abandonné à lui-même par ses ouvriers d'antan qui ne sont plus là. A l'approche de l'été les riverains sont en droit de s'inquiéter pour leur santé à cause des moustiques, ces petits insectes qui dérangent. Les saletés amoncelées dans le petit carré de jardin situé côté est du fleuve, en contre bas du dernier pont témoignent d'une situation et d'un état d'esprit indescriptibles. En effet, derrière l'immeuble dit « bazar Belayachi », côté ouest de celui-ci, se trouve le petit jardin où sont étalés toutes sortes de déchets, de sachets en plastique et autre, visibles de loin. C'est là une « carte postale » à ne pas envoyer à un correspondant étranger ; pas même à un ami résident à Tamanrasset, quoi que les situations sont parfois analogues. Car il suffit de lire nos quotidiens nationaux pour se rendre à l'évidence que, d'une manière générale, à quelques expressions prés, le manque de civisme se fait sentir un peu partout. A qui incombe la faute ? Sommes-nous devenus si insensibles pour admettre de telles situations ? D'où proviennent ces ordures étalées à hauteur du fleuve Ain Sefra ? Il n'y a pas longtemps non plus, les deux jardins qui bordent le fleuve de part et d'autre étaient cultivés par leurs propriétaires réciproques. C'est dire l'intérêt, que prêtaient ces deux citoyens à leurs lopins de terre : deux minuscules jardins bien entretenus et que le passant a du plaisir à admirer quand il lui arrive de jeter un coup d'œil par-dessus le pont. Cependant, un avocat vient de trouver une solution pour la désinfection de l'Oued de Ain Safra, cette solution consisterait à pomper l'eau de mer via une grande conduite, qui mènerait vers la source, située près de Sidi Fellag au moins deux fois par mois. Selon l'avocat, l'eau de mer contenant de l'Iode, désinfecterait l'Oued et solutionnerait le problème des mauvaises odeurs que dégage cet oued, ainsi que les insectes nuisible vivant dans ce dernier. Cette expérience a été appliquée à Arzew et elle fût un succès .La clé de cette complication persistante, devrait être prise en considération par les services compétents, afin de lancer le projet en question.