Ils ont osé nous rappeler la grande marche du diable du 20 avril 1990, quand le FIS dissous dirigé par Abassi Madani organisa un rassemblement de dizaines de milliers d'hommes dans les rues d'Alger, réclamant la dissolution de l'Assemblée nationale populaire, l'organisation d'élections législatives anticipée et abattre les femmes non voilées ou vivant seules ! Vingt-huit ans après, Mokri revient avec le masque du Front islamique du salut pour refaire le même discours des chouyoukhs ‘'Alayha Nahya Oua Alayha Namout ‘', il ose menacer de descendre dans la rue. Même son de cloche chez le député islamiste du parti FJD, Hassen Laribi proche et obligé du général Mediène qui inaugure sa campagne violente en s'attaquant aux intellectuels algériens. Ce qui était prévisible commence à se dessiner. Les islamistes ayant échoué à se garantir une place dans les prochaines élections présidentielles, recourent à leur méthode favorite : Politique de la terre brûlée ! Eclatée en de multiples formations, affaiblie par des luttes de pouvoir, la mouvance islamiste, en perte de popularité, ne semble plus en mesure d'imposer ses idées dans le jeu politique, et le rêve de prendre le pouvoir à la manière tunisienne et égyptienne s'évapore. L'unique victoire islamiste en Algérie, celle du Front islamique du Salut (FIS) en 1991, avait entraîné le pays dans une guerre civile avec un bilan de plus de 200 000 morts. Les algériens retiennent toujours la leçon et ne peuvent répéter la même bêtise. Pris d'un coup de choléra et vomi par toute la population, Abderrezak Mokri, le ‘'Donkishot'' des partis islamiques, mêlé au désespoir qui le rend solitaire dans le milieu de l'espace politique algérien, tente la provocation. Renouer avec le discours habituel des islamistes : La menace, voire même les armes ! Le MSP, ce mouvement ‘'underground'' s'éloigne de plus en plus des valeurs algériennes et véhicule une politique subversive, voire menaçante à la stabilité et à la sécurité du pays. Pour lui il n'y a qu'une seule politique : il veut que ça change dans le chaos. Insufflé par la chaîne TV du FIS dissous, le patron du MSP et son fédéré du FJD, n'a pas tardé de tendre la main aux principaux dirigeants du FIS dissous. Ainsi, Abderrezak Mokri, le marabout des islamistes radicaux et Hassan Aribi, le député à la double casquette islamique et ‘'Moukhabarate'' de l'ancien patron DRS s'alignent du côté des anciens ‘'terro'' de Abbassi Madani pour abattre l'unité du pays et mettre l'Algérie dans le chaos ! Il ne fallait pas plus comme évènement,- d'appeler l'armée à s'impliquer dans la politique-, pour faire sortir les allumeurs de feu de la décennie noire de leur torpeur. A cette table ronde des diables des années 90, s'invitent, Mohamed Larbi Zitout, ancien cadre du Fis-dissous, fondateur du mouvement islamique ‘'Rachad'', Mourad Dhina, chef-terroriste, ancien dirigeant du FIS, domicilié en Suisse et bien sûr le chef d'orchestre Ali Belhadj. Ils sont tous là pour nous inviter une nouvelle fois à revivre les massacres de Bentalha, les tueries d'Ami Moussa, les assassinats des intellectuels et les égorgements des enfants !