Contrairement aux déclarations du ministre de l'Agriculture qui a rassuré les citoyens, ce samedi, lors d'une conférence de presse, que les fruits et légumes ne sont pas les causes du choléra en Algérie, l'Institut Pasteur d'Algérie suspecte la contamination des fruits et légumes, irrigués avec des eaux polluées, selon un communiqué émis par l'Institut. Le communiqué de l'Institut Pasteur dément catégoriquement le ministre de l'agriculture Abdelkader Bouazghi qui, avait rassuré, hier, la bonne qualité des fruits et légumes produits en Algérie. « L'eau d'irrigation absorbée par les plantes ne représente pas de danger pour les productions agricoles et les fruits et légumes ne constituent pas un milieu ambiant d'évolution du vibrion cholérique », avait expliqué le ministère. « La contamination de fruits, (pastèque, melon non lavés) ou légumes pouvant être consommés crus (carotte, concombre, salade, tomate, betterave), irrigués par une eau polluée par les matières fécales est également suspectée », a indiqué jeudi 30 août, l'IPA dans un communiqué. L'assurance du ministère de l'Agriculture sur la non contamination des fruits et légumes produits en Algérie, démentie par l'institut pasteur, crée encore une fois une cacophonie au sein des départements de l'Etat et s'ajoute à la polémique entre le ministre de la Santé, le Pr Mokhtar Hasbellaoui qui avait affirmé de pouvoir éradiquer l'épidémie en 3 jours, tandis que son département a nié avoir les pouvoirs d'atteindre un tel objectif. Avec cette communication confuse, les autorités semblent choisir la fuite en avant, en lançant des promesses et des assurances afin d'éviter la panique et gagner du temps.