La phrase de La Fontaine de trois siècles se croise encore avec notre période : "rien ne sert de courir, il faut partir à point". Alors que le candidat potentiel des présidentielles 2019 Abdelaziz Bouteflika n'a même pas manifesté son intention à briguer un autre mandat, des candidats lièvres sans CV politique se bousculent aux portes d'El Mouradia ! Placé en tête des candidats aux prochaines présidentielles, le Président Bouteflika au cœur d'une campagne électorale initiée par les partis poids lourds de la coalition, malgré lui, ne s'empresse pas à montrer la couleur de son calepin. Son silence hante la classe politique et engoue les partis pro-pouvoir en faveur d'un 5e mandat, FLN, RND, TAJ, ANR, Karaman … et met les autres partis de l'opposition sur la sellette. Un silence accoutumé à la veille de chaque échéance présidentielle qui n'a pas servi de leçon pour les petites pointures qui tentent de faire face au candidat incontournable des partis de poids lourds. Des candidats sans expérience politique et sans base populaire ont peaufiné leur stature présidentielle en lançant des spots publicitaires via des medias locaux, annonçant leurs candidatures, et pourtant quelques partis politiques de l'opposition qui devront jouer un rôle important dans les prochaines élections, comme, le MSP, Talaie El Houriyet et le FFS, temporisent et restent accrochés à l'annonce officielle de la candidature du Président Bouteflika. A six mois des élections, c'est le défilé des candidats comédiens qui se lancent dans une aventure à la magistrature suprême du pays. Au moins cinq lapins, sans palmarès politique ont annoncé officiellement de présenter leurs candidatures à la prochaine échéance électorale. La première candidature annoncée à la présidentielle de 2019 est celle de, Fethi Gheras, âgé de 45 ans , candidat du parti du mouvement démocratique et social (MDS), le deuxième candidat n'est autre que Nacer Boudiaf, qui vient d'enfiler le costume de son père le défunt président algérien Mohamed Boudiaf, et la candidature la plus drôle est celle de l'ex-député spécifique Tahar Missoum qui rêve lui aussi de devenir président . Le célèbre commentateur sportif de la chaîne qatarie Bein Sports, Hafid Derradji, a annoncé lui aussi qu'il comptait se porter candidat aux élections présidentielles. La liste des lièvres vient d'être renforcée par un colonel à la retraite, Ramdane Hamlat, l'homme de main de Benflis durant les présidentielles de 2014. De l'autre côté, des sois disant candidats potentiels, on trouve Ali Benflis, président du parti de Talaie El Houriyet, le candidat malheureux des deux présidentielles de 2004 et 2014. Abderrezak Makri, qui joue sur les mots quant au choix d'un candidat du MSP, ceux qui le connaissent disent qu'il est enflammé par la candidature. Le FFS par contre tente l'option des droits de l'homme et pourra propulser au-devant de son parti, une personnalité telle que l'Avocat Bouchachi ou un général à la retraite, déjà des informations non confirmées évoquent la candidature de l'ancien patron de la DRS Toufik. L'effet de surprise dans cette échéance, serait peut-être la candidature de Rebrab, le scénario qui a été suggéré par certains oligarques algériens. L'homme le plus riche du pays avec une fortune estimée à près de 4 milliards de dollars, en conflit avec de nombreux responsables, son influence sur le marché algérien déstabilisée, il mettra le paquet pour sauver son empire financier. Enfin, à voir le profil de ces candidats, il n'est pas exclu que le candidat des partis au pouvoir le président Bouteflika ne se lassera pas de mener une bataille gagnée d'avance !