Profitant de la rencontre gouvernement-walis, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, n'a pas manqué l'occasion de pointer du doigt l'absence des premiers responsables de wilayas dans le domaine de la communication institutionnelle, tout en insistant sur l'importance d'utiliser les moyens de communication qui sont à leur disposition pour freiner les fausses informations par le biais des réseaux sociaux et les autres sites d'information. Dans un discours prononcé lors de la clôture des travaux de la rencontre gouvernement-walis Ouyahia a instruit les walis de se montrer plus communicatifs et utiliser les moyens de communication qui sont à leur disposition. Il a en quelque sorte sermonné les walis qu'il a blâmés à cause de leur absence sur le terrain de la communication, alors que nous sommes à l'ère des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ouyahia a relevé que les radios locales et les réseaux sociaux doivent être utilisés par les walis pour communiquer et mettre en valeur les acquis du gouvernement et de l'Etat. Or, il est rare pour ne pas dire impossible de trouver une wilaya disposant d'un site web d'information actualisé ou qui communique via les réseaux sociaux. Pis encore, les sites web des wilayas qui en disposent sont figés et jamais actualisés. Les walis préfèrent éditer des revues coûteuses qui ne sortent pas des bureaux de la wilaya, alors que la communication actuellement passe par les réseaux sociaux. En somme, la communication demeure le parent pauvre des walis et des wilayas d'où les mouvements de protestation observés dans plusieurs régions du pays, souvent suivis par des actes d'incivisme. « Aujourd'hui, le citoyen est devenu une proie facile aux rumeurs colportées sur les réseaux sociaux, ce qui pourrait porter atteinte à la stabilité du pays », a-t-il relevé, soulignant la nécessité de vérifier l'information à la source. Par ailleurs, Ouyahia, a affirmé que les propositions des walis, formulées lors de la réunion gouvernement-walis, seront examinées en conseils interministériels. Il a indiqué aussi que les ministres et les walis « sont tenus de mettre en œuvre les programmes de développement déjà inscrits ».