Les services vétérinaires de la wilaya de Mostaganem, ont enregistré plusieurs foyers de peste de petits ruminants et de fièvre aphteuse au niveau de plusieurs communes de la wilaya de Mostaganem. En effet, jusqu'au 15 janvier 2019, il a été enregistré 21 foyers de peste des petits ruminants et de fièvre aphteuse, au niveau de 8 communes de la wilaya de Mostaganem à l'image d'El Haciane, Fornaka, Ain Nouissy, de Stidia, Safsaf, Kheireddine, d'Ain Boudinar et de Sidi Bellatar .De ce fait, une commission de vigilance de veille et de suivi dans un cadre de prévention a été installé par la direction des services agricoles de wilaya de Mostaganem .Ces mesures sont bien fondées, après que les mêmes services ont recensé la mort de près de 303 agneaux et petits ruminants . Les symptômes de peste et de fièvre aphteuse ont été détectés par les équipes de vétérinaires qui sont présentes sur tout le territoire de la wilaya et qui agissent selon les instructions de la direction des services agricoles. Notons que, deux nouveaux cas de peste des petits ruminants ont été enregistrés, cette semaine, y compris celui enregistré au niveau du douar Ouled Senoussi, commune de Fornaka, ce qui porte le bilan à 303 bêtes touchées, qui ont été incinérées. Les services vétérinaires de la wilaya de Mostaganem, ont mobilisé 6 équipes d'inspection du cheptel, dans l'attente de la réception d'un quota de vaccins contre les deux maladies. Rappelons que le troupeau de bovins à Mostaganem se compose de 266 800 têtes, principalement des moutons, avec 215 600 têtes, 31 500 têtes de vaches ,19 700 têtes de chèvres, contre 514 éleveurs. Cette maladie, qui avait fait des ravages l'année passée, revient pour toucher plusieurs têtes de bovins et ovins. Rappelant que durant l'année de 2017, environs 2 millions de bovins ont été vaccinés de manière préventive contre la fièvre aphteuse. Cependant, la crainte aujourd'hui n'est pas seulement de la propagation de ces maladies, mais surtout sur leur incidence sur le marché de la viande. Une pénurie qui fera flamber encore plus les prix, notamment avec l'arrivée du Ramadhan dans moins de 5 mois et peu après de l'Aïd El Adha. Signalons que la filière viande, tous types confondus, accuse un déficit de près de 200 000 tonnes par an. La production nationale de viande rouge ne dépasse pas les 450 000 tonnes annuellement. Cette quantité est loin de subvenir au besoin national, d'où les campagnes d'importation de cette denrée demandée par les familles algériennes à l'arrivée des périodes de grandes consommations. Même si le ministère insiste sur l'absence d'incidence de ces grosses pertes sur le marché de la viande, les experts restent pessimistes.