Afin de lutter contre la propagation des épidémies de la fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants qui a touché plusieurs wilayas du pays , une commission de vigilance de veille et de suivi dans un cadre de vigilance et de prévention a été installé par la direction des services agricoles de wilaya de Mostaganem, pour parer à toute éventualité. Ainsi , cette commission se chargera d'élaborer un plan d'action tendant en la prise de mesures à titre préventif pour nettoyer et désinfecter les exploitations agricoles, préparer les doses de vaccination qui devraient intervenir incessamment et une restriction de déplacement des bêtes et un renforcement de la surveillance sanitaire du cheptel dans la wilaya de Mostaganem . Dans ce contexte, une vaste opération de sensibilisation sur l'importance de la maladie sera organisée en ce sens au profit des éleveurs de cheptel ovin, bovin et caprin afin de les adhérer à la campagne de vaccination par les vétérinaires. Ces mesures désormais obligatoires, notamment avec la survenue d'une deuxième maladie épizootique dans d'autres wilayas avoisinantes, telles qu'Oran, Sidi Bel Abbès et Biskra. Cette maladie, qui avait fait des ravages l'année passée, revient pour toucher plusieurs têtes de bovins et ovins. Rappelant que durant l'année de 2017, environs 2 millions de bovins ont été vaccinés de manière préventive contre la fièvre aphteuse. Cependant, la crainte aujourd'hui n'est pas seulement de la propagation de ces maladies, mais surtout sur leur incidence sur le marché de la viande. Une pénurie qui fera flamber encore plus les prix, notamment avec l'arrivée du Ramadhan dans moins de 5 mois et peu après de l'Aïd El Adha. Signalons que la filière viande, tous types confondus, accuse un déficit de près de 200 000 tonnes par an. La production nationale de viande rouge ne dépasse pas les 450 000 tonnes annuellement. Cette quantité est loin de subvenir au besoin national, d'où les campagnes d'importation de cette denrée demandée par les familles algériennes à l'arrivée des périodes de grandes consommations. Même si le ministère insiste sur l'absence d'incidence de ces grosses pertes sur le marché de la viande, les experts restent pessimistes.