Lancée par le Front de la justice et du développement (FJD), l'initiative du candidat unique de l'opposition n'a pas suscité l'adhésion ni l'intérêt des partis comme le RCD, le FFS et le PT. La formation de Mohcine Belabbas, qui a opté pour le «rejet» du scrutin d'avril prochain, n'a pas caché son opposition à l'offre du FJD qu'il a ouvertement attaquée. Même son de cloche chez le PT qui voit d'un mauvais œil le déploiement de certains partis et personnalités politiques autour du projet de candidature unique de l'opposition. «Ce type de démarche dans des périodes de crise, comme celle que traverse notre pays, est très dangereux», a estimé Mme Hanoune, qui voit mal «un des candidats se désister en faveur d'un autre». Le FFS, pour sa part, a préféré boycotter l'échéance tout en annonçant, dans une résolution de son conseil national, qu'il «ne soutiendra aucun candidat dont la participation ne servirait qu'à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d'avance au profit du candidat du régime». Plus que les défections de partis politiques, l'offre politique de Djaballah perd désormais un de ses partisans, le candidat indépendant Ali Ghediri, qui a eu pourtant une rencontre bilatérale «plutôt positive» avec Djaballah, le leader du FJD, qui était, pour rappel, candidat dans l'élection présidentielle de 1999.