Le Premier Ministre Ahmed Ouyahia qui présentait la déclaration de politique générale devant les députés à l'APN, a évoqué les dernières manifestations qui ont secoué le pays contre un nouveau mandat du président Bouteflika. D'une voix blanche, le PM a rappelé que la "constitution garantit aux algériens le droit de manifester pacifiquement", et a brandit la menace venus de "l'extérieur", vieux réflexe du pouvoir quand il se retrouve acculé. "Je demande aux algériens de rester vigilants face aux appels de provocation lancés par des inconnus", a déclaré le premier ministre. Il rappelle, dans ce contexte, aux Algériens la facture payée dans les années 90. Pour M Ouyahia, les revendications exprimés par la population pourra s'exprimer lors de la présidentielle. "Chacun a le droit de défendre son candidat et seul l'urne les départagera de manière pacifique", a déclaré le premier ministre. Cette déclaration intervient alors que le président Bouteflika n'avait aucunement évoqué les manifestations pacifiques que connait le pays depuis vendredi, dans son message du 24 février, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de l'UGTA, la centrale syndicale dont le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd et l'un des soutiens indéfectibles au 5ème mandat de Bouteflika.