Malgré les instructions strictes du wali d'Oran, M. Mouloud Chérifi, qui, à maintes reprises, n'a pas manqué d'attirer l'attention des responsables locaux pour protéger l'environnement et veiller surtout aux domaines forestiers, les membres de la société civile de la cité résidentielle de Canastel, viennent de l'interpeller pour le massacre de la plus ancienne forêt de la ville d'Oran, dont les arbres dépassent largement la centaine d'années. Cette dernière a subi récemment un massacre en bonne et due forme à la tronçonneuse. Ces 200 arbres séculaires, qui, selon des sources locales, ont été plantés par des forestiers de la France coloniale il y a plus de cent cinquante ans, ont été sciés à leurs bases pour permettre de récupérer un terrain retenu pour la réalisation d'un projet de logements. Un véritable gâchis. La préservation des domaines forestiers demeure l'une des obligations à laquelle chacun de nous doit veiller à son application, car la protection des forêts reste plus que primordiale. Malheureusement, plus de 2 hectares d'arbres centenaires ont été complètement déracinés au niveau de la forêt de Canastel, un véritable crime contre la nature. Signalons, par ailleurs, que la wilaya d'Oran a connu un abattage massif d'arbres qui se trouvaient sur le versant Est de la ville notamment à la cité Akid Lotfi dans la commune de Bir El Djir et à Arzew .Selon les déclarations des membres de la société civile , l'arrachage des arbres est un délit puni par la loi du 07/06 de l'article 14 et 15, qui mentionne noir sur blanc, que toutes les forêts urbaines doivent être impérativement protégées et quelconque individu qui détruit un arbre peut courir une peine de prison et une lourde amende à payer. D'après nos interlocuteurs, cette loi n'est nullement appliquée, car plusieurs arbres ont été déracinés dans cette forêt. Entre autre, des habitants diront: «Cette zone demeure la seule forêt urbaine riche en verdure. Elle est le poumon de la ville. Vu la pollution qui amplifie les airs, cette forêt crée un réel écosystème. Plusieurs personnes souffrant d'asthme et de maladies respiratoires viennent à cette forêt pour bénéficier de l'air sain de cette forêt, et ce, d'après les conseils des médecins. Et même les familles trouvent un réel endroit de détente dans ces lieux». Nos sources ont ajouté: «Voir une telle forêt urbaine qui se fait ravager par le béton c'est vraiment désastreux et aucune réaction n'a été faite par les services concernés, notamment ceux de la Conservation des forêts, qui nous ont précisé que la protection des forêts urbaines ne relève pas de leurs fonctions, mais de celle de l'APC d'Oran. Ainsi, la direction de la Conservation des forêts protège seulement celles qui relèvent des communes». De ce fait, cette forêt doit effectivement être protégée, chose qui n'a pas été concrétisée. Face à ce problème, les membres de la société civile interpellent de nouveau le wali d'Oran pour mettre un terme à ce massacre et ouvrir une enquête à ces abattages arbitraires d'arbres qui n'augure aucun, et que chaque individu qui ose déraciner un arbre sera impérativement puni.