Le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, a annoncé la réouverture des dossiers de corruption ayant éclaboussé les institutions et les entreprises publiques et saigné le trésor public. Sans prendre de gant, il a descendu en flammes l'ancien système, qualifiant les hommes d'affaires impliqués et politiques impliqués dans des dossiers de corruption et détournements de fond de « bande » ! Dans son discours prononcé ce mercredi à Oran au troisième jour de sa visite, Gaid Salah a assuré, que les dossiers de scandales de corruption qui ont éclaboussé la scène financière et saigné le trésor public, tels que « El-Khalifa », « Sonatrach » et « El-Bouchi », seront ré-ouverts. La première affaire en ligne de mire, celle de l'homme d'affaires Kamel Chikhi, dit « El-Bouchi », soupçonné d'avoir importé 701 kg de cocaïne fin mai 2018, et qui n'a pas encore révélé tous ses secrets, l'enquête s'élargira pour toucher plusieurs personnalités. Selon Ennahar tv, au moins 15 anciens ministres de différents gouvernements et 9 généraux, dont un ancien patron de la Sûreté nationale, sont ciblés par une enquête. Les enquêteurs s'intéresseront désormais à de possibles avantages qu'aurait octroyé Kamel « El-Bouchi » à ces personnalités influentes soupçonnées d'être impliquées directement ou indirectement dans cette affaire. L'actuel patron de l'Armée a assuré que ces poursuites s'étendront également aux affaires de détournement précédentes dont celles d'al-Khalifa, Sonatrach ! «A cet effet, nous rassurons l'opinion publique que la question s'étendra à tous les dossiers précédents, comme l'affaire Khalifa, Sonatrach et du Boucher et autres dossiers relatifs à la corruption qui ont occasionné des pertes considérables au Trésor Public», avait déclaré Gaïd Salah, soulignant dans le même contexte , que la justice est indépendante et que ces dossiers seront traités sans les coups de téléphones d'en haut : «Nous soulignons que la justice, qui a recouvert ses pleines prérogatives, agira en toute liberté, sans contrainte aucune, sans pressions ni ordres, pour entamer des poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement des fonds publics et d'abus de pouvoir pour s'enrichir illégalement», avait ajouté le chef d'état-major de l'Armée. Ainsi, la dernière déclaration de Gaïd Salah va faire froid dans le dos des hauts responsables et politiques qui ont échappé à la justice lors des procès des anciennes affaires à l'instar d'al-Khalifa banque, de l'autoroute Est-Ouest et le scandale de Sonatrach.