Le complexe de gaz naturel liquéfié (GL 1K) a été secoué le lundi dernier à 22 heures 04 minutes par une explosion. Un train de production a littéralement explosé au visage de quatre employés qui devaient entreprendre des travaux de maintenance. Ces employés ont été plus ou moins touchés, et l'un d'eux, grièvement atteint, a dû être évacué en urgence au CHU d'El Mouhgoun . Cet incident, qui n'est malheureusement pas le premier, a provoqué une grosse frayeur au sein des habitants des villages et douars de la daïra de Bethioua.Une vidéo enregistrée et diffusée sur les réseaux sociaux montre l'importance des flammes qui se sont propagées au niveau du site du complexe. L'explosion s'est produite vers 22 heures 04 minutes, au niveau du complexe pétrochimique du GNL1 de Béthioua, situé dans la zone industrielle d'Arzew et de Bethioua comprenant 09 unités de traitement de gaz et d'hydrocarbures. 12 000 personnes environ travaillent sur ce site qui est en partie alimenté par du gaz et du pétrole en provenance du Sahara, avec une production annuelle de 13 millions de tonnes de gaz liquéfiés. Aussitôt dépêchés sur les lieux, les éléments de la protection civile d'Arzew, en compagnie de ceux de la FIR ont pu maîtriser les flammes de cet incident, et il a fallu toute une heure pour maîtriser la situation. Le bilan final est de : 01 blessé au 2ème degré parmi les employés dont un agent de sécurité affecté à un poste proche et compagnie de 12 autres blessés qui ont été évacuées vers les services d'urgence de l'hôpital d'El Mouhgoun pour des soins. De grands moyens humains et matériels ont été mobilisés par les services de la protection civile et de l'entreprise FIR force d'intervention rapide pour maîtriser le feu. L'estimation des dégâts matériels est importante selon les informations recueillies auprès de quelques travailleurs, il s'agit d'un train qui a été endommagé et qui se chiffre à quelques centaines de Millions de dollars. 01 des 6 unités de liquéfaction à été détruite. Des débris sont projetés jusqu'à 250 m du point de l'explosion mais les dégâts restent limités au site. Selon un des témoins, des bruits anormaux correspondant à des vibrations ou à des fuites sur soupapes auraient été entendus avant l'explosion violente. L'unité ("train 400 ") où s'est produite l'explosion, semblait présenter des anomalies de fonctionnement régulières. Selon les spécialistes, c'est suite à une fuite importante signalée par un agent de maintenance qui a été grièvement blessé dans l'explosion, un mélange d'air et d'hydrocarbures gazeux aurait été aspiré par l'entrée d'air de la chaudière du train n°400. Ces infrastructures anciennes qui datent des années 1984 date du lancement du dit projet, sont vétustes et sans aucune meilleure prise en charge d'une prestation de service de maintenance d'un personnel qualifié, mais uniquement d'ouvriers non expérimentés qui sont retenus pour des réparations et de maintenance des différents équipements, selon la déclaration d'un ingénieur qui a préféré garder l'anonymat de peur des représailles administratifs, ce qui a d'ailleurs provoqué cet incident du train 400, sachant bien que l'Algérie est un gros producteur de pétrole et de gaz et dispose des réserves de gaz naturel parmi les plus importantes au monde. Son économie, presque entièrement dépendante des exportations de gaz et de pétrole, devrait pâtir de cette catastrophe, ont estimé des analystes. Une enquête est ouverte par les services de sécurité pour déterminer les causes réelles de cet incident.