Moul firma s'est rendu à Sidi El Bachir à Mostaganem pour assister à un enterrement du frère de son ami proche , une occasion aussi d'apporter son soutien aux personnes proches du défunt et d'acheter un carton de bananes au souk hebdomadaire sur son chemin , ils disent que le prix du fruit des oligarques est au plus bas, depuis , l'emprisonnement de ‘'Moul Yaourt''. Après la prière Funéraire, tout affecté par la disparition du défunt, Moul firma, se met au volant de sa Mazda, lorsqu'un vieux lui demanda, s'il peut le déposer en ville. Content de trouver une compagnie pour passer le temps, Moul firma l‘invite à monter tout en lui conseillant de mettre la ceinture, avec le poste de contrôle à quelques minutes, Moul firma ne veut pas risquer son permis de conduire. La Mazda nouvellement rodée, il met le cap sur Mostaganem, quand soudain, le vieux moteur de la voiture commence à perdre de la puissance, une fumée blanche envahie la cabine et une odeur de brulé empoissonne les deux passagers. Pris de colère, Moul firma, descend en gueulant : adieu l'argent des bananes, c'est la culasse qu'il faut acheter ? Tous les deux, pieds à terre, attendant, le dépannage, Moul firma, fixe des yeux, une plaque signalétique, indiquant, l'aérodrome avant de dire à son compagnon en riant : ‘'De quel aérodrome , veulent-ils nous faire blaguer , un projet d'aérogare fantôme, qui traine depuis des années à l'image de l'hôpital de Kharrouba qui risque de se transformer en prison, si les procès des oligarques de Mostaganem s'ouvrent, car celui de Sidi Othman ne pourra enfermer tous ces responsables , députés de cadenas , faux investisseurs et maires de 10% . Et je pense que c'est la seule raison pour laquelle, l'hôpital de Kharrouba, qui a été construit en forme de forteresse, demeure toujours fermé.'' Le passager, montrant un grand parking du doigt et coupant la parole à Moul firma dit : ‘'à qui appartient celui-ci ?'' ‘'Eh bien, c'est quelqu'un de ces hommes parachutés par Haddad et consorts'', lui répond Moul firma, avant de continuer : ‘'Tu vois tous ces soi-disant concessionnaires de voitures, ces parkings, et ces parcs sous douanes, toutes ces bâtisses sont construites sur des terres agricoles. En effet, ces centaines d'hectares de terres agricoles, étaient auparavant des exploitations agricoles collectives (EAC), situées dans la zone de Sidi El Bachir relevant des communes de Sayada, Kheir-Eddine et Mesra et qui avaient été détournées de leur vocation initiale au profit des personnes, la majorité venant d'Alger, Chlef, la Kabylie et même de Mostaganem et n'ayant aucune relation avec l'activité agricole. Avec la complicité des membres des EAC et l'appui des délégués communaux à l'agriculture des dites communes, ils ont acheté ces terrains au prix bas par désistement, légalisés et inscrits dans le ‘'PDAU'' communal, urbanisés illégalement, sans le déclassement des terrains qui est du ressort de la commission interministérielle. Et maintenant, vois-tu, un groupement de showroom, parking, usines, restaurants et autres, en pleine activité au su et vu de tout le monde.'' Révèle, Moul firma, pariant aussi, que certains lots appartiennent à Haddad. Voyant que son compagnon, n'est pas convaincu, Moul firma ¸explique : la loi est claire, le propriétaire d'un terrain agricole même acté, a le droit à l'exploitation de 24% seulement de la totalité de la superficie de la terre. Constatant ces bâtisses avec r+2 et des dizaines d'hectares construits, s'ouvre la question sur qui a délivré le permis de construire et qui a urbanisé ces terrains agricoles et qui validé la transaction des terrains des EAC et les acheteurs (ventes des parts) du moment où le désistement se fait seulement sur accord de la direction de l'Agriculture. « Accuse, Moul firma. Alors restes-t-il de la place à El Harrach pour les saboteurs du foncier de Mostaganem ?