Las d'attendre une opération de relogement, les occupants des baraques du bidonville ‘La Cumo', qui occupent des baraques en zinc dans la commune d'Es-Senia, en compagnie d'autres bidonvilles de la commune d'Es-Senia, ont manifesté, jeudi, suite au décès de leur enfant mordu par un chien dans leur quartier. Ils ont bloqué la route du siège de la daïra d'Es Senia en guise de protestation pour un relogement dans une habitation descente. Les protestataires, venus des bidonvilles de Ouled Adda, Hai ‘El Carrière' et les recasés de l'Hospice des personnes âgées d'Es Senia, ont fermé l'axe routier menant à la daïra. Les habitants de ces bidonvilles ont appelé les responsables concernés et à leur tête le wali d'Oran, pour les intégrer dans les prochaines opérations de relogement. Selon les protestataires, des promesses leur ont été faites à maintes reprises, pour être relogés, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait. Ces habitants affirment qu'il leur a été promis de régler leurs dossiers. «Nous avons approché le wali lors de l'inauguration du nouvel Institut de pétrole qui se trouve juste en face de nous. Nous avons compris que notre dossier n'était pas encore à l'ordre du jour. Malheureusement jusqu'à présent, nous n'avons rien vu venir. Nous craignons d'être oubliés, malgré les promesses qui nous ont été faites», souligne un habitant d'Ouled Adda. Il affirme, encore, que la situation ne cesse de se dégrader et les habitants ont peur de passer un autre hiver dans ce bidonville. « Chaque hiver, le nombre de malades augmente, notamment chez nos enfants, à cause des conditions de vie déplorables, notamment le froid et l'insalubrité», poursuit le même interlocuteur. Il faut signaler que la daïra d'Es Senia est connue pour abriter un nombre important de sites d'habitat précaire. Les autorités prévoient aussi d'éradiquer le bidonville de l'ex résidence universitaire ‘La Cumo' après le relogement des familles. Dans leur correspondance, les habitants du site ont tenu à rappeler le dernier sinistre qui a failli coûter la vie à plusieurs personnes. «Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque est toujours omniprésent», affirme-t-il. Il y a lieu de rappeler qu'au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne diffèrent en rien du bidonville.