Moul firma, entre deux colères et le soleil, qui brûlait le toit de sa Mazda et des klaxons des voitures habillées aux couleurs nationales qui l'énervaient et lui donnaient l'envie d'écraser son pied sur l'accélérateur, il choisit de céder la route aux fous du ballon. Gardant son sang-froid et les 80 km/h au compteur de sa vieille caisse, l'essentiel pour Moul firma, est d'arriver à temps à l'inhumation de la défunte mère de son ami au cimetière d'Ain Beida à Oran. Arrivé à bout de souffle grâce à son GPS mécanique, il était très heureux de retrouver plusieurs amis mostaganemois à l'enterrement, et sans surprise, il rencontre le secrétaire général de la wilaya de Mostaganem, monsieur El Amri Bouhit, qui était venu lui aussi présenter ses condoléances au fils de la défunte, ‘'Allah Yarhamha''. Le SG, en tenue débraillée, très modeste confie à Moul firma, qu'il suit toutes ses publications et d'ailleurs, c'est la première rubrique qu'il lit avant de commencer sa journée, livre, monsieur El-Amri en riant. Moul firma, fut ensuite demandé par une autre personne présente aux obsèques. Cette dernière, les bras chargés d'un kg de documents fait signe à Moul firma de la rejoindre, sur l'une des banquettes installée dans la rue principale du cimetière. Moul firma, sachant que son appelant, veut dénoncer un scandale, il s'isole de ses amis et le rejoint. Bien que ce n'était ni l'endroit ni le moment de partager une discussion avec cet individu au sujet des affaires du ‘'Mandjal'', Moul firma, lui fait une exception, du moment que le sujet avait une relation avec les affaires de Moul les villas, dont il avait promis d'y revenir. Avant d'entamer le fond du sujet, Moul firma, ébloui par le beau cimetière d'Ain Beida interroge son partenaire sur l'organisation et la gestion de ce cimetière. Ce dernier lui révèle, qu'il est géré par une entreprise communale et où il y'a une grande mosquée pour faire la prière des funérailles, équipée et climatisée , des chambres pour les toilettes funéraires, un service pour la fabrication des stèles des tombes, des équipes pour le creusement des tombes, des fontaines d'eau dans chaque coin, un parking pour les voitures à l'intérieur du cimetière, des plaques signalétiques par ordre alphabétique des tombes, une porte principale et de longs boulevards à double voie, le gardiennage et autres, raconte cet homme. Moul frima, jaloux, murmura, quelle comparaison entre Mosta et Oran, si les élus d'El-Bahia ont transformé leur cimetière en jardin, les nôtres de Mostaganem ont vendu à Rabrab (UNO) le terrain prévu pour la réalisation d'un nouveau cimetière, et aujourd'hui ils n'ont même pas où enterrer leurs morts. Bien sûr, avec l'arrivée de la nouvelle madame Dalila de la commune de Mosta, les élus, n'ont pas le temps de penser aux morts ! Dénonce, Moul firma, tout en faisant signe à son interlocuteur de garder le silence, voyant le maire, qui était également parmi les ‘'MOUAZINES ‘', se dirigeant vers eux pour les saluer. Avant de quitter le cimetière, Moul firma promit à son nouvel ami de publier prochainement ses révélations. Alors qu'il se met au volant de sa Mazda, un message s'affiche sur l'écran de son téléphone, lui annonçant que l'écran géant installé au niveau du stade pour permettre aux citoyens de suivre la finale de la CAN, est tombé et les spectateurs n'ont pas vu le ‘'but marqué'' … pas de ‘'géant'' dans une commune dirigée par des petits…murmure, Moul firma… Wait and see !