Après qu'elle ait obtenu plus de preuves, la justice militaire a décidé d'élargir la liste des accusés dans l'atteinte à l'institution militaire et atteinte à l'Etat, dont sept personnes sont en détention provisoire dans des prisons civiles ou militaires selon le groupe El Echorouk. En effet, la justice militaire de Blida a retenu sept personnes, toutes accusées d'atteinte à l'institution militaire et à l'Etat. Khaled Nezzar, son fils Lotfi et son chargé d'affaire figurent désormais dans cette liste. Le média arabophone Echorouk évoque également le voisin de Saïd Bouteflika, Farid Ben Hamdine, qui jouait le rôle de médiateur entre la famille Nezzar et celle de Bouteflika. Y figure aussi l'ancien chef des services de renseignements, le général Toufik, l'ex-responsable des DRS Bachir Tartag et enfin la secrétaire générale du Parti des travailleurs Louisa Hanoune. Ces sept personnes devraient être, selon les sources d'Echorouk, poursuivis pour « complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité du commandant d'une formation militaire » (article 284 du code de justice militaire). Avec cette accusation, les mis en cause encourent jusqu'à 10 ans de prison. Certains pourraient également être jugés pour le motif de « complot pour changer le régime ». Un acte prévu dans les articles 77 et 78 du Code pénal et puni par la peine de mort. Le juge d'instruction aurait ordonné le renouvellement de la période de détention provisoire, le 19 août. Il est à rappeler que la première période de détention provisoire avait touché à sa fin, après quatre mois de détention. Les avocats de Louisa Hanoune, de Said Bouteflika, de Toufik et de Tartag, ont dénoncé des « accusations infondées » et ont appelé à « la libération de leur client, jusqu'à ce que le procès ait lieu ».