Les déchets hospitaliers sont souvent considérés comme un sous produit ignoré de l'activité médicale. Le secteur de la santé est générateur d'une pollution spécifique et dangereuse due à ces déchets. Les activités de soins génèrent une quantité importante de déchets qui peuvent présenter un risque majeur pour l'environnement et la population. La plupart de ces déchets (seringues, objets tranchants, sondes, poches à perfusion, sérum, compresses et autres déchets anatomiques) finissent dans la nature, présentant plusieurs risques : infectieux, chimiques, toxiques et radioactifs.Dans ce registre, l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'Achaacha, fort de deux polycliniques et 17 centres de santé répartis à travers les grands pôles urbains de la daïra, compte quotidiennement plusieurs centaines d'actes médicaux prodigués. En conséquence, une quantité non négligeable de déchets, estimée à des centaines de kilos, en résultent. L'inquiétant dans tout ça, est le sort réservé aux déchets hospitaliers généré par les différentes structures de santé. La polyclinique d'Achaacha, la structure la plus importante de l'EPSP, n'est pas encore dotée d'un incinérateur. Les déchets hospitaliers sont carrément jetés dans le dépotoir sis en face de l'établissement, à proximité d'un immeuble abritant 16 familles. Avec les ordures ménagères, ils finissent, sans traitement préalable, leur course dans la décharge publique. Rappelant qu'à la fin de l'année dernière, une instruction émanant de la direction de l'environnement ainsi que de la direction de la santé, ordonne aux différentes structures sanitaires de la wilaya, privés et publics, de prendre en charge leurs déchets hospitaliers. La situation est alarmante et la gestion des déchets d'activités de soins nous fait peur de plus en plus.