C'est une autre semaine chargée qui s'annonce pour l'institution judiciaire dans une dynamique de déploiement anti-corruption sans précédent. Elle s'est, de surcroît, accentuée la semaine dernière à travers des lourdes peines prononcées à l'encontre les anciens ministres. C'est ainsi que le procès de l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, s'ouvrira aujourd'hui, lundi, au niveau du tribunal de Sidi M'hamed à Alger rapporte une source médiatique. En effet, Hamel est poursuivi, avec des membres de sa famille, pour de lourds dossiers de corruption, dans lesquels sont également impliqués d'autres ex-hauts responsables, dont d'ex-ministres et walis, et de nombreux autres hauts fonctionnaires qui comparaîtront tous, également, dans ce nouveau procès. L'homme, qui dirigeait la Sûreté nationale d'une main de fer depuis 2010, doit son ascension fulgurante et son immense influence à sa proximité avec l'ex-patron d'El-Mouradia, Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, l'ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel et l'un de ses fils ont comparu devant le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa, où Ils ont été entendus dans le cadre d'une enquête ouverte concernant des affaires de corruption,'« activités illégales, trafic d'influence, détournement de foncier et mauvaise utilisation de la fonction ». D'ailleurs, même après sa chute brutale, en été 2018, à la suite de la fameuse affaire des 701 kg de cocaïne, communément appelée «affaire Kamel le boucher», le général major Abdelghani Hamel refusait de quitter son domicile, un logement de fonction, une villa en fait, sise au CATI Hydra (services techniques de la DGSN).