C'est certainement un moment clé du conflit qui oppose les Etats-Unis à l'Iran. Le puissant général Qassem Soleimani a été tué, jeudi 2 janvier, dans un raid américain à Bagdad, trois jours après une attaque inédite contre l'ambassade américaine. Le général Soleimani « n'a eu que ce qu'il méritait », a abondé le sénateur républicain Tom Cotton. Rapidement, des ténors républicains se sont félicités de ce raid ordonné par Trump. Une attaque dénoncée par ses adversaires démocrates, dont son potentiel rival à la présidentielle, Joe Biden. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a interrompu vendredi son voyage officiel en Grèce afin de rentrer en Israël, a indiqué son bureau à l'Agence France-Presse. Benyamin Netanyahou, arrivé à Athènes jeudi où il a signé un accord avec Chypre et la Grèce en faveur d'un projet de gazoduc, devait rester dans ce pays jusqu'à samedi, mais il a écourté son voyage après l'annonce du décès de Qassem Soleimani, chef des forces iraniennes al-Qods souvent accusées par Israël de préparer des attaques contre l'Etat hébreu. L'Otan « surveille la situation de très près », a déclaré un porte-parole de l'organisation. « L'Otan surveille la situation dans la région de très près. Nous restons en contact rapproché et régulier avec les autorités américaines », a réagi un porte-parole. L'Alliance nord-atlantique maintient une présence limitée sur le territoire irakien. À la demande du gouvernement irakien, elle mène une mission de formation des forces du pays pour empêcher le retour de l'Etat islamique. « La sécurité de notre personnel en Irak est primordiale. Nous continuons de prendre toutes les précautions nécessaires », a ajouté le porte-parole. Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l'Iran, a promis « le juste châtiment » aux « assassins criminels » responsables de la mort du général iranien Qassem Soleimani. « Apporter le juste châtiment aux assassins criminels […] sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde », a promis dans un communiqué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de « Résistance » pour désigner son organisation et ses alliés. De son côté, la France a plaidé pour la « stabilité » au Moyen-Orient estimant, par la voix d'Amélie de Montchalin, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, que « l'escalade militaire [était] toujours dangereuse ». « On se réveille dans un monde plus dangereux. L'escalade militaire est toujours dangereuse », a-t-elle déclaré au micro de RTL.