Les Gardiens de la Révolution iraniens menacent de « réponses encore plus dévastatrices » en cas de riposte. Les forces irakiennes ne comptent aucune victime. Washington n'a vraiment pas changé sa politique concernant l'Irak : les troupes américaines ne quitteront pas le pays tout de suite. Les Etats-Unis l'ont réaffirmé mardi, souhaitant continuer à prévenir une insurgence sur place du groupe Etat islamique. Donald Trump lui-même a estimé, depuis le Bureau ovale, qu'un retrait des soldats américains serait une mauvaise idée, voire la « pire chose » qui puisse arriver à l'Irak, ne manquant pas de souligner le danger que représente, selon lui, l'Iran voisin. « À un moment donné, nous partirons (…) mais ce moment n'est pas venu », a-t-il également ajouté. La riposte de Téhéran à la mort du général Qassem Soleimani se produira quelques instants plus tard. Dans la nuit de mardi à mercredi, selon le commandement militaire irakien, 22 missiles se sont abattus sur deux bases, dont la base aérienne d'Aïn al-Assad, dans l'ouest désertique de l'Irak, où sont postés des soldats américains. L'attaque n'aurait fait « aucune victime parmi les forces irakiennes ». « Entre 1 h 45 et 2 h 15 (22 h 45 et 23 h 15 en France), l'Irak a été bombardé par 22 missiles – 17 sur la base aérienne d'Aïn al-Assad (…) et cinq sur la ville d'Erbil – qui ont tous touché des installations de la coalition internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis », indique le commandement militaire irakien dans un communiqué.