« Ouled Lahcen » est le nom de l'un de ses douars où le développement est encore interdit de séjour malgré les quarante huit années d'indépendance et l'essor de developpement,connu à travers le reste des bourgs de la wilaya, rien n'est venu mettre fin aux dures conditions d'existence de la cinquantaine de familles qui continuent d'exister en noir et blanc, en rêvant encore et toujours à une vie semblable a celle des communs d'algériens… ! Au douar, les jours et les nuits se ressemblent sans aucune particularité, le fil du temps a fini par n'attendre rien de nouveau de ce cycle infernal qui se vit douloureusement par les citoyens de ce bourg oublié qui parait devenir un pénitencier pour ses citoyens, les attentes semblent de plus en plus lourdes à supporter, l'unique rue qui le rattache au monde s'embourbe en hiver et devient impraticable le reste des jours en empêchant les écoliers de se rendre aux écoles de la commune de Sidi Lakhdar, les citoyens peinent beaucoup pour s'approvisionner en produits alimentaires de large consommation, ils doivent se rendre vers le siège de la commune pour acheter ce qui leur manque comme produits, tout manque au douar: les epiceries,la salle de soins, le café public et même la mosquée pour prier, et en plus de toutes ses insuffisances. Le douar est divisé en deux parties par le lit d'un oued tari, dont seule une partie parait avoir une énorme chance de bénéficier d'une école de 04 classes du cycle primaire où les petits y reçoivent des cours en attendant de les poursuivre plus tard à des kilomètres de leurs résidences. L'eau manque abondamment et la soif rode déjà dans les parages, les citoyens se la procure difficilement, en tentant la chance de tomber tôt le matin sur l'un de ses transporteurs et vendeurs d'eau, qui transitent par la route qui passe à 1000 mètres du douar ,l'un de ses vieux habitants , M .Affif B, âgé de 75 ans, nous a déclaré qu'il se lève tôt le matin, se rend au bord de la route et attend le passage de l'un des chauffeurs de tracteurs pour l'alimenter en eau pour la somme de 700 dinars la citerne, et a tenu a nous dire également qu'une bouteille de gaz butane, lui est revenue à 800 dinars ( le prix d'achat à 300 dinars et les frais de transport à 500 dinars en un aller retour),les autres commodités de la vie courante paraissent être un luxe pour ces gens de ce bourg, l'assainissement fait partie des rêves de cette population dont l'un n'a pu retenir ses larmes, en parlant de l'un de ses fils, très brillant en études et qui était obligé de les abondonner,parce que le transport public vers la localité de Sidi Lakhdar est presque inexistant, pour son studieux enfant et le reste des citoyens qui s'y rendent en ce lieu pour tant d'affaires necessaires,un autre citoyen a expliqué ce manque de moyen de liaison, par l'absence de bus desservant juste le douar, les cars qui empruntent la route qui jouxte le douar, affichent quotidiennement complets, et rares les citoyens chanceux qui parviennent a avoir une place au sein de ces bus . Aujourd'hui, les citoyens de ce douar sollicitent l'intervention des pouvoirs publics pour un développement semblable aux autres douars, surtout la disponibilité d'un réseau d'alimentation en eau potable qui fait défaut et leur permettra sûrement d'étancher la soif qui les étrangle et mettre fin à ses saignées d'achat d'eau qui leur coûtent les yeux de la tête, surtout en face de ce pouvoir d'achat qui se dégrade de jour en jour, une voie de communication qui les reliera au chemin communal et qui permettra de mettre fin à l'isolement qui les caractérise et aidera les transporteurs publics à desservir le douar en soulageant les habitants de toutes les peines qu'ils endurent à se déplacer. L'oubli n'a fait que trop exister en ce douar qui a le droit de respirer à plein poumons les fruits d'une indépendance acquise voilà presque cinquante ans… !