Les textes en vigueur relatifs aux modalités d'exercice du droit syndical, notamment l'ordonnance 96/12 du 02 juin 1996, sont clairs et définissent d'une manière précise le rôle et les attributions des sections syndicales au sein des structures étatiques ou autres. Or, il se trouve qu'à Mostaganem, plus particulièrement au sein de l'Etablissement Public Hospitalier (EPH), ce droit est refusé pour des raisons jusque là inconnues, selon le représentant officiel du Syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP) qui a pris attache avec notre journal pour nous faire part des difficultés que rencontre son bureau pour tenir une assemblée générale des travailleurs représentant le corps des paramédicaux. Avant toute chose, le président du SAP de Mostaganem a tenu à nous préciser que le syndicat algérien des paramédicaux est créé son siège se trouve à Alger, sis résidence familiale de Hussein Dey, représenté par M. Ghali El Ouennas. Selon M. Maâskri Ahmed, le bureau provisoire du SAP de Mostaganem, dont il est le président, a été mandaté, le 23 février 2008, par le secrétariat national (document n° 002/27/BM/ SAP/2008 faisant foi), à l'effet d'exercer ses fonctions de secrétaire général du SAP de Mostaganem, en attendant l'élection d'un bureau conformément aux textes en vigueur. Depuis le 23 février 2008 les membres du bureau provisoire n'ont pas pu tenir leur assemblée générale en vue de procéder à la création légale d'une section syndicale des paramédicaux au sein du secteur sanitaire de Mostaganem, en remplacement du bureau provisoire mandaté à cet effet. « Lors de la première prise de contact avec le directeur de l'EPH, celui-ci nous a demandé de lui présenter les adhésions d'au moins 20 % des travailleurs relevant du corps des paramédicaux. Nous avons présenté, à cet effet, une liste représentant plus de 35 % des travailleurs avec, à l'appui, leur fiche individuelle d'adhésion, le tout accompagné d'une demande manuscrite par laquelle nous sollicitions de la direction de l'EPH l'autorisation d'organiser notre assemblée générale élective. Cette correspondance n'a pas eu de suite depuis », affirme M. Maâkti. D'autres correspondances ont suivi, notamment celle que nous avons adressée à la direction de la réglementation des affaires générales de la wilaya de Mostaganem, en date du 02.12.2008, sous les références : 013/BP/SAP/2008, dont des copies ont été adressées respectivement aux ministères de l'emploi et de la protection sociale, de la santé et de la population, de l'intérieur et des collectivités locales, au wali de Mostaganem, à la direction de la santé de la wilaya de Mostaganem, au directeur de l'EPH », affirme en outre M. Maâskri. « N'ayant pas reçu de suite, nous avons pris contact avec l'inspection du travail de Mostaganem qui n'a pas donné suite à notre requête », ajoute le président du SAP. « Face à ce silence, nous avons adressé une lettre de rappel à la direction de l'EPH, dont une copie à la direction de la santé de la wilaya de Mostaganem, pour information et pour suite à donner », dira M. Maâskri. Devant le silence persistant de la direction du secteur sanitaire, le bureau du SAP de Mostaganem a adressé de nouvelles lettres de rappel à destination de la direction de la santé ainsi qu'à l'inspection du travail. A ce jour, aucune suite n'a été donnée. Deux lettres ont été adressées récemment au secrétariat national du SAP et à Mme le wali de Mostaganem. La dernière correspondance a été adressée le 12.01.2009, à M. le ministre de la santé publique et de la réforme hospitalière sous les références : 14/BP/SAP/09 accompagnée des photocopies de l'ensemble des correspondances adressées aux différentes instances. En s'adressant à notre journal, M. Maâskri pense que la presse était le seul moyen dont il pouvait disposer, pour se faire entendre ; car il voit pas pourquoi la direction du secteur sanitaire fait barrage au bureau du SAP, alors que les textes en vigueur autorisent l'exercice du droit syndical. Dans un document les membres du bureau provisoire du SAP se montrent inquiets et se posent la question suivante : « Nous nous demandons pourquoi ce mutisme inexpliqué et flagrant de la part de notre administration ? », et d'ajouter : « Notre mission est noble comme nous voudrions contribuer à la promotion de notre corporation, tout en respectant, bien entendu, les lois de la République. »