Le directeur général de l'ES Sétif, Fahd Halfaia, et le manager de joueurs Nassim Saâdaoui, placés sous mandat de dépôt dans l'affaire de trucage présumé de matchs fuité par un enregistrement sonore, ont vu leur demande de mise en liberté provisoire rejetée par la Chambre d'accusation de la Cour d'Alger, a-t-on appris auprès d'une source proche du dossier. La Chambre d'accusation a confirmé la décision initiale prise par le juge d'instruction de la première chambre, le 7 juin, lors de la comparution des deux accusés au niveau du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Saâdaoui est accusé d'atteinte à la liberté d'autrui, diffamation et enregistrement d'appel téléphonique sans consentement, alors que Halfaia est accusé de trucage de matchs. Selon le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, les deux hommes encourent une peine allant de 2 à 10 ans d'emprisonnement. Rappelons que le procureur de la République du tribunal de Sidi M'hamed (Alger) Chaker Kara qui a convoqué les protagonistes du scandale de l'enregistrement entre le directeur général de l'ES Sétif et un intermédiaire, avait donné plus de détails au lendemain de leur mise sous mandat de dépôt dans une conférence de presse. Il a d'abord révélé que l'appel passé par Nassim Sadaoui à Fahd Halfaya a été identifié, il remonte au 4 mars à 00h14 et d'une durée de 3 minutes et 48 secondes. Il affirme qu'après l'avoir entendu et comparé à l'extrait diffusé sur les réseaux sociaux, qu'il n'est donc pas fabriqué comme l'affirme le dirigeant sétifien. Il a expliqué avoir convoqué et entendu neuf personnes au terme de l'enquête préliminaire dont trois sont accusées et ont été entendues par le juge d'instruction. Par ailleurs, sept lignes téléphoniques ont été identifiées comme liées à l'affaire. Le parquet affirme être en possession de l'enregistrement original d'une durée de 3 minutes et 48 secondes. Il s'agit d'une vidéo filmée par une tierce personne répondant aux initiales de M.N. pendant que Saâdaoui passait l'appel. Cette troisième personne dont l'identité n'a pas été révélée et qui laisse le champ libre à la spéculation, a été mise sous contrôle judiciaire.