Le Tribunal de Blida a condamné, vendredi matin, l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, et l'ancien chef de la Sûreté de wilaya d'Alger, Noureddine Berrachdi, à une peine de quatre année de prison ferme, assorties d'une amende de à 100.000 Da chacun dans une affaire d'abus de fonctions. En effet, le procès de Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), et de Noureddine Berrachdi, ancien chef de Sûreté de la wilaya d'Alger s'est ouvert jeudi après son report cinq fois consécutives en raison de la pandémie Covid-19. Les deux accusés, Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi qui ont comparu à l'audience dans le respect des règles de lutte contre la Covid-19, sont poursuivis pour abus de fonction. L'ex-chef de Sûreté de la wilaya d'Alger, Noureddine Berrachdi, qui a rejeté en bloc les accusations retenues contre lui, expliquant qu'en vertu de la loi et de sa fonction, une demande lui a été signifiée par le DGSN lui commandant de lui remettre une liste nominative d'un immeuble situé à Hydra (Alger), propriété du dénommé Kamel Chikhi, dit El Bouchi. Suite à quoi, a-t-il poursuivi, "le chef de la Police judiciaire de la sûreté d'Alger a ordonné à ses services de lui apporter cette liste, par le biais du chef de la police économique qui s'était déplacé en compagnie de deux autres officiers à la Conservation foncière de la daïra de Bir Mourad Rais pour demander cette liste que le conservateur foncier leur a remis",a-t-il dit. Un acte jugé non conforme à la loi par le parquet général qui l'a qualifié d'"abus de fonction". L'accusé Berrachdi s'est longuement défendu, tout en s'interrogeant sur les raisons "l'ayant conduit, après 35 ans de loyaux services, derrière les barreaux". Il a également nié, dans ses réponses au juge de l'audience,avoir "rudoyé ou insulté ses agents après lui avoir remis la liste nominative", assurant qu'il leur à plutôt "recommandé de travailler davantage" après avoir constaté chez eux un "certain relâchement". Le deuxième accusé, dans cette affaire, Abdelghani Hamel, a, pour sa part, nié avoir demandé au chef de la sûreté d'Alger de lui remettre la liste nominative suscitée, soulignant, sur un autre plan, avoir contacté l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, pour l'informer, a-t-il dit, que le "dossier de blanchiment d'argent ouvert par la Police judiciaire de la sûreté nationale, depuis deux ans, a été suspendu depuis près de huit mois", et demandé au ministre de rouvrir ce dossier. "Ce qui fut fait, suite à l'appel téléphonique du ministre dans l'après midi, l'informant de relancer le dossier". Selon les dires des accusés, l'enquête relative au blanchiment de 125 millions de dinars par Kamel Chikhi et le financement d'un groupe terroriste, remonte à 2016, lorsque la Police judiciaire de la sûreté d'Alger a engagé les investigations à ce sujet. Un mois après le lancement de l'enquête, cette affaire a été retirée à la sûreté d'Alger pour être confiée à la gendarmerie nationale.