Après avoir sollicité tous les responsables pour une solution durable et n'avoir reçu que des promesses, les habitants d'Adgha, de Benisoukout, de la cité 140 logements à Tililane et ceux de la Nouvelle Ville à Adrar sont sortis de leur silence pour protester contre l'approvisionnement en eau potable. Le ravitaillement des quartiers et cités ne se fait quotidiennement que pour quelques heures et s'avère trop insuffisant en cette période caniculaire où le mercure affiche dans cette région la température la plus élevée du monde du 1er au 4 juillet. Les protestataires déclarent que pour faire provision d'eau pendant le court laps de temps du lâcher, ils recourent tous à l'utilisation des pompes électriques. Le recours au pompage est devenu règle générale et la ville d'Adrar est la seule ville du sud où quelque 50.000 pompes sont quotidiennement utilisées. Les citoyens qui ont des véhicules utilitaires et particuliers se déplacent jusqu'aux palmeraies de Berbaâ, de Mlouka et même jusqu'à Ouaenna pour remplir jerricans et fûts à partir de puits de champs. Ils trouvent incompréhensible ce manque d'approvisionnement dans une ville qui repose sur la plus grande nappe phréatique d'Afrique. Certains affirment qu'il suffit de gratter pour que l'eau jaillisse des entrailles de la terre. Pour finir, ils exigent la présence d'une commission d'enquête du ministère des Ressources en eau pour régler ce problème d'ordre bureaucratique et mettre fin à cette longue souffrance. Les responsables de l'ADE, quant à eux, imputent ces perturbations dans l'approvisionnement en eau potable à la vétusté du réseau de l'AEP qui cause des pertes considérables. Ne fallait-il pas envisager à temps le renouvellement de ce réseau ?