À 15 jours de l'Aïd El Kebir, des voix se lèvent à Mostaganem pour prévenir du péril que représente le coronavirus en ces moments. Contrairement aux années précédentes , les différentes communes de la wilaya de Mostaganem connaissent ces jours-ci un recul remarquable des points de vente anarchiques de moutons à l'occasion de l'Aïd El Adha, suite à la décision des pouvoirs publics de wilaya portant durcissement du contrôle sur cette activité non autorisée dans le cadre du renforcement des mesures préventives contre le Covid-19, a-t-on constaté. Une visite sur le terrain, confirme l'absence du phénomène anarchique qui marquait habituellement chaque année ces lieux, à l'approche de l'Aid El Adha, précisément au niveau des espaces publics, ronds-points, bordures des routes, du fait de l'augmentation des cas de contamination du Covid-19. Face à cette situation, sur des pages Facebook et sites internet, il est proposé la vente en ligne de moutons pour l'Aid El Adha, en favorisant le paiement électronique et ainsi les mostaganemois pourront acheter leurs moutons pour le rite d'abattage, sans se soucier des menaces sanitaires. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont souligné la nécessité d'imposer les sanctions les plus sévères à ceux qui violent intentionnellement les mesures préventives. Ils peuvent par leur comportement transformer la fête de l'Aïd des Algériens en tragédie nationale. Notons que face au nombre croissant des cas de coronavirus, les vétérinaires ont tiré la sonnette d'alarme, en affirmant que les marchés aux bestiaux attirent les citoyens de toutes parts ce qui appelle à une proximité physique qui néglige le respect des mesures de distanciation, constituant une menace majeure pour la santé publique et ce, en l'absence du respect des mesures préventives, de par les éleveurs et les citoyens. Pat ailleurs, on a appris que des aliments pour animaux de tous genres avec le début de la saison des récoltes ont connu une forte augmentation à la grande déception des éleveurs. Ces derniers ont été affectés par l'épidémie, mais aussi par le confinement. Concernant les prix du bétail, les indicateurs actuels indiquent qu'ils ne connaîtront pas de hausse. Surtout que les éleveurs ont traversé des périodes difficiles après la fermeture des marchés pendant plus de quatre mois, ce qui les incitera à essayer d'atténuer leurs pertes.