Le procureur de la République près le Tribunal de Sidi M'hamed a requis une peine de quatre (4) années de prison ferme contre le journaliste Khaled Drareni et les activistes Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, poursuivis pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à un rassemblement non armé". Le procureur a requis également une amende de 100.000 DA contre chacun des trois accusés avec une déchéance des droits civiques pour une durée de 4 ans. Le procès s'est déroulé par visioconférence, étant donné que le journaliste Drarni est sous mandat de dépôt à la prison de Koléa (wilaya de Tipasa) tandis que les autres accusés, en l'occurrence Samir Belarbi et Hamitouche, sont sous contrôle judiciaire. Lors de leur comparution, les accusés ont rejeté toutes les charges retenues contre eux affirmant "avoir participé comme tous les Algériens au Hirak populaire sans jamais inciter à la violence". Affirmant que sa présence lors des marches était dans le cadre de "son travail de journaliste", Khaled Drarni a expliqué que "tout ce qu'il avait publié sur sa page Facebook s'inscrivait dans le même cadre" et qu'il "n'a fait que reprendre les slogans des manifestants". Il a soutenu également que les opinions qu'il affichait concernant le Hirak "ne contenaient aucune insulte, injure ou atteinte à l'unité nationale" ajoutant que ses couvertures "ont porté également sur les marches contre le Hirak et en soutien à l'organisation de l'élection présidentielle".