L'APC d'Arzew est en train de renflouer ses caisses en appliquant un droit de passage pour les grandes entreprises dont les camions empruntent les routes de la commune. A cet effet, des négociations ont été lancées ces derniers jours avec des sociétés implantées dans la zone industrielle notamment l'entreprise portuaire d'Arzew, Sonatrach et Renault Algérie pour l'instauration de cette taxe, ce qui permettra d'améliorer les recettes de la commune et par là même occasion le cadre de vie des citoyens, a-t-on appris de sources communales. Un accord a été déjà conclu avec l'entreprise Sorfert (complexe d'ammoniac et d'urée) et une taxe de 1.000 dinars sera appliquée pour les camions transportant les produits chimiques et ceux utilisant le réseau routier communal, un apport considérable pour augmenter les ressources communales de sorte que cette opération va générer selon nos interlocuteurs quelque 8 milliards de centimes par an. Cet argent va servir à la réfection des routes et également à l'entretien de l'environnement, indique-t-on. Outre ce projet, l'APC d'Arzew a installé ces derniers mois, des commissions mixtes pour le recouvrement des loyers impayés. Celles-ci regroupent les services du patrimoine et biens de la commune d'Arzew, le service contentieux et également celui de l'hygiène et des routes relevant de la même collectivité. Elles travaillent en étroite collaboration avec un huissier de justice et ont pour mission le recouvrement des loyers impayés des locaux commerciaux et les logements, toutes formules confondues, relevant de la propriété de la commune d'Arzew, des créances qui engendrent un manque à gagner s'élevant à 80 milliards de centimes. Ces loyers n'ont pas été versés depuis dix ans, ce qui a contraint les responsables à prendre ces mesures et une vaste campagne sera lancée à travers toute la ville. Selon nos interlocuteurs, ce manque à gagner compromet le programme de développement de la commune qui a besoin plus que jamais d'un budget équilibré afin de faire face aux besoins d'une population à la démographie galopante et en quête d'un meilleur cadre de vie. A signaler que cette opération vient en application des directives du ministère de l'Intérieur sommant les collectivités locales à créer de la richesse et à renflouer leurs caisses, indique-t-on. Parallèlement à cela, une révision du montant des loyers d'habitations et de villas, jugés dérisoires sera également opérée, crise financière oblige. Il s'agit d'habitations louées le plus souvent à des entreprises et dont les loyers n'ont pas été revus depuis 20 ans.