Les réquisitoires du procureur général près la Cour d'Alger dans l'affaire de l'homme d'affaires Ali Haddad sont attendus ce dimanche 18 octobre. Ali Haddad a été condamné en première instance à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars pour des chefs d'inculpation liés notamment à la corruption. Au cinquième jour du procès en appel, le juge de siège a parachevé l'audition, par visioconférence, du principal accusé Ali Haddad, qui se trouve à la prison de Tazoult (Batna). L'ancien chef du FCE a de nouveau rejeté toutes les charges retenues contre lui, notamment l'obtention d'indus privilèges, affirmant que tous les marchés et projets d'investissement qu'il avait réalisés ou remportés l'ont été par les voies légales. Répondant à une question sur l'allègement de taxes dont il avait bénéficié, Haddad a expliqué que la loi stipulait que les entreprises réalisatrices de projets d'investissement bénéficient, sans exception, de la réduction des taxes qu'elles versent à l'Etat à des taux oscillant entre 50 et 90%. Toutefois, il a reconnu que le groupe Haddad avait obtenu 457 crédits d'investissement et bancaires au cours des 20 dernières années et qu'il avait un seul compte bancaire auprès de la Société Générale en France et seulement un appartement dans le même pays. Il a également reconnu avoir acheté en 2011 un hôtel en Espagne pour 54 millions d'euros. Interrogé par le juge de siège sur le sort des 75 milliards de dinars collectés pour financer la campagne électorale de l'ex-Président qui se présentait pour un cinquième mandat, Ali Haddad a affirmé qu'il n'avait "jamais financé de campagne électorale ni aucun parti politique" niant toute contribution de ce montant.