Voilà déjà deux mois qu'une mère veuve du Moudjahid « Benchendick Abdelkader » avec les quatre membres de la famille Benchendikh et leurs enfants en bas âge sont dans la rue, sous une tente de fortune dressée pour la circonstance. C'est le seul toit dont ils disposent depuis qu'ils ont été expulsés de leur maison paternelle située au 10 rue Mehidi Djilali à la cité Abbane Ramdane. Après le décès de leur père, Benchendick Abdelkader, ancien Moudjahid qui, de son vivant, avait épousé deux femmes avec lesquelles il eut des enfants de part et d'autre. Les enfants du premier mariage, que sont: Kheïrdine, Naîma, Mohamed et Badredine, ont fait l'objet d'une expulsion de leur maison paternelle rachetée par leurs demi-frères (du deuxième mariage du père). Agissant en application de la décision d'expulsion n°000129/09, en date du 17. 03. 2010, suite à un jugement n° 40366/07), Maître Belghaouiti Zohra, huissier de justice, accompagnée des forces de l'ordre, à fait procéder à l'évacuation de la demeure, le 09-05-2010, des quatre membres Benchendikh. Ladite habitation, objet d'un litige familial depuis le décès du propriétaire feu Abdelkader, a été vendue aux enchères au profit de leur demi-sœur Fatiha et son époux Goumidi, seuls renchérisseurs pour un prix dérisoire, selon eux. Cela étant, depuis le 09 mai 2010 les Benchendick vivent dans la rue, sans aucune commodité. Ils quémandent l'eau pour leurs besoins, s'éclairent à la bougie et font face à tous les désagréments de leur vie sous une tente à savoir: la chaleur, l'étouffement, les moustiques et toutes sortes d'insectes qui perturbent leur sommeil. Dans ce genre de situations ce sont plus particulièrement les femmes et les enfants qui en subissent, les premiers, les conséquences. Les hommes, quant à eux, ils ont la possibilité d'aller à la mosquée pour les besoins intimes. Certains voisins, faisant preuve de bonté et de solidarité offrent leurs services aux familles devenues sinistrées par la force des choses. Mais par pudeur et courtoisie, les Benchendikh n'osent pas abuser des services que leur proposent les voisins .Dans notre édition précédente nous avons relaté la situation des Benchendikh la veille de leur expulsion de leur maison, mais il s'avère qu'à ce jour aucune ils n'ont reçu ni de visites, ni de suite à notre article de la part des autorités locales. Nous sommes en été et le mois de ramadan est proche. Il est à se demander dans quelles conditions ces quatre familles vont devoir passer l'été et jeûner au même titre que l'ensemble de la population. A ce jour, les Benchendikh n'ont pas trouvé où se reloger pour mener une vie paisible, être à l'abri et préserver leur intimité qui a été mise à nu par cette fâcheuse situation. Les seules ressources dont disposaient les Benchendikh provenaient du petit salon de coiffure tenu par l'un de leurs frères et qui était attenant à la maison paternelle. Ce salon est fermé depuis le 09 mai dernier. Les Benchendikh lancent un second appel aux autorités locales, à leur tête Madame le Wali, pour qu'ils bénéficient d'un toit décent. Serait-ce trop demander ?