C'est un véritable cri de détresse que viennent de lancer les habitants de nombreuses cités de 1520 logements de Haï Ennour avec ceux des 6000 et 7000 logements de Haï Yasmine 1 et 2, relevant de la commune de Bir El-Djir totalement envahis et sinistrés, en direction du wali d'Oran, M. Messaoud Djari, afin d'attirer son attention sur la situation dramatique qu'ils endurent en cette période hivernale. Se sentant abandonnés et livrés à eux-mêmes, les habitants alertent sur les difficultés de tous les jours engendrées par une horrible situation, qualifiée d'ailleurs de « pathologie urbaine ». Il s'agit là, a-t-on constaté sur place, de l'une des « plaies » majeures que les pouvoirs publics doivent soigner, en urgence. Certes, les habitants ont reconnu qu'ils avaient maintenu des mois durant une pression terrible sur les pouvoirs publics pour être relogés, mais un minimum d'attention des autorités locales aurait permis d'éviter cette misère qui ne dit pas son nom, ont indiqué que les logements ont été attribués sans tenir compte des besoins des plus élémentaires des résidents. « Misérables et insalubres, il n'existe même pas le minimum de commodités pour une vie, où aux constructions illicites anarchiques des baraques et kiosques sans permis de construire, s'ajoutent les arbres coupés qui bloquent les trottoirs et l'inexistence d'accès goudronnés », dénoncent-ils. Selon la déclaration des résidents, la cité ne dispose, en outre, même pas d'espace vert ou d'aire de jeux pour les enfants. Cette situation a eu, estiment-ils des conséquences désastreuses sur le cadre de vie, et les enfants y sont exposés à tous les dangers, à savoir: l'absence de l'éclairage public qui plonge les lieux dans une obscurité profonde, laissant la voie libre aux rodeurs et autres malfaiteurs » Les habitants en colère ont tiré également à boulets rouges sur l'inefficacité des entreprises qui sont passées durant, en charge des travaux d'aménagement des lieux, manquaient de moyens humains et matériels et semblent complètement débordées par la survenue des intempéries. Les locataires qui demandent au wali de designer plutôt des entreprises qualifiées susceptibles de prendre en charge les travaux d'aménagement , notamment ceux du ramassage des troncs d'arbres ainsi que la réfection des routes et du goudronnage qui font défaut depuis des mois en raison de la mauvaise gestion, ni encore moins une meilleure prise en charge pour la circonstance, estiment qu'ils vivent depuis leur installation les pieds dans le plat et qu'ils ne parviennent plus à s'indigner.« Nous vivons avec la misère à nos portes, depuis que nous avons été relogés ici, nous nous mesurons à l'aune de la misère, sans que les responsables ou élus censés nous venir en aide, nous aient manifesté le moindre égard ». Pourtant, ce n'est ni l'argent, encore moins les projets ou les entreprises qualifiées, qui manquent. Un minimum d'attention des responsables locaux et l'implication des entreprises aguerries aura permis aux habitants de ces cités de sortir du néant et de la misère. Et pour s'enquérir de la gravité de la question, il suffit de faire une balade en ces temps pluvieux à certaines cités. Il est inadmissible de constater que des enfants scolarisés en compagnie des habitants parcourent en plein milieu des ruelles à cause des trottoirs barrés par des arbres qui poussent les résidents a emprunté les routes impraticables encourant les dangers d'accidents au quotidien pour se déplacer d'une cité à une autre pour s'approvisionner en denrées alimentaires ou rejoindre leurs travail. Est-il est vrai que qualifier ces cités de nouveau pôle urbain, c'est carrément manquer de respect à la mémoire des martyrs de la révolution et insulter l'intelligence de la population oranaise.