En face de l'absence de la carte « Chiffa », les retraités, surtout les malades chroniques sollicitent une solution, pour s'approvisionner en médicaments, après que les carnets du tiers payant ne sont plus en usage et les pharmaciens ne leur servent plus de médicaments. Les malheureux retraités n'en finissent pas d'être malmenés par les mesures bureaucratiques qu'ils endurent d'une administration à l'autre. Après tant d'années de dur labeur, ils se retrouvent avec de misérables pensions qui ne parviennent plus à satisfaire leurs besoins alimentaires et qui les obligent souvent à emprunter de l'argent en attendant la prochaine pension. Aujourd'hui, la caisse nationale des assurés sociaux (CNAS) vient de leur créer, à leur âge, un nouveau parcours de combattant, et mettre les plus chanceux, ceux qui sont parvenus au bout de tant d'obstacles, en face d'une drôle d'expectative. Beaucoup de ces retraités sont venus à répondre aux exigences de la caisse, en fournissant toutes les pièces sollicitées pour l'établissement de cette fameuse carte « Chiffa ». Malheureusement et à ce jour, certains n'ont pas toujours reçu cette dernière qu'ils attendent depuis plus de 18 mois après son dépôt. Cette situation a trop duré et pénalise largement beaucoup de retraités qui souffrent de maladies chroniques et se sont retrouvés, du jour au lendemain, sans traitement. Seuls, ceux qui disposent de ressources financières conséquentes, parviennent à tenir le coup en achetant le traitement nécessaire à la maladie chronique dont ils souffrent. Les autres qui n'ont pas les moyens de se payer les médicaments, n'hésitent pas à solliciter l'aide des proches et des voisins pour poursuivre le traitement de leurs maladies. Hadj Ahmed est l'un de ces retraités qui souffre de deux maladies chroniques, le diabète et l'hypertension. Agé de 76 ans, il traine ces 02 maux depuis 26 ans, il en perçoit un traitement ambulatoire mensuel qui lui coute la somme de 6300 dinars algériens, juste pour quelques boites de comprimés. Sans ce traitement, il risque d'autres gros ennuis pour sa santé. Depuis, quelques mois déjà, il a beaucoup de peine à se procurer son traitement, le carnet du tiers payant n'est plus admis au sein de l'officine pharmaceutique dont il dépend, les vendeurs ne lui livrent plus ses médicaments, la pharmacienne leur a ordonné de ne servir que les bénéficiaires de la carte « chiffa » dont elle vient d'en installer le lecteur de ces cartes. Interrogé, un vendeur en pharmacie m'explique que rares, sont les pharmaciens qui disposent du logiciel de gestion du tiers payant et du lecteur de la carte « chiffa »,l'exploitation de ces deux moyens nécessite la mobilisation de personnel qualifie en informatique, mais les pharmaciens sont de tres bons calculateurs egalement,ils ne veulent de dépenses inutiles et ne tiennent à en faire du social, ils ont opté pour le lecteur des cartes ,une opération qui ne demande pas beaucoup de personnel et dont le vendeur peut facilement en faire. En face de toutes ces lenteurs bureaucratiques, les malheureux retraités qui souffrent de maladies chroniques ne demandent qu'à être alimentés en médicaments et ils sollicitent une solution dans un proche avenir.