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LE DIRECTEUR DE L'A.D.E DE MOSTAGANEM A REFLEXION : “Notre seul souci demeurent les fuites, mais nous nous y attelons d'une manière sérieuse et efficace”
« Notre seul souci demeurent les fuites, mais nous nous y attelons d'une manière sérieuse et efficace. La wilaya de Mostaganem enregistre le plus faible taux de forfait au niveau national avec seulement 2% » C'est suite à l'article paru dans Réflexion du 1er Septembre 2010 sous le titre «De l'eau qui jaillit de partout à la cité Djebli », que M. Mahamoudi Abdelkader, directeur de l'Algérienne de eaux (ADE) de la wilaya de Mostaganem, a tenu à apporter, lors d' un point de presse organisé le mercredi dernier, quelques précisions notamment en ce qui concerne le problème récurrent des fuites d'eau. M.A.Mahamoudi, directeur de l'ADE précise : «C'est suite à l'article paru dans votre journal du 1er septembre 2010 intitulé «De l'eau qui jaillit de partout à la cité Djebli Mohamed », que j'ai tenu à réagir dans le cadre de mon droit de réponse et en ma qualité de premier responsable de l'Algérienne des eaux au niveau de la wilaya de Mostaganem, qui semble avoir été mise en cause par ce qui est communément appelé les « fuites d'eau ». Effectivement, les fuites d'eau existent et elles sont fréquentes même, et nous n'en disconviendrons pas, toutefois, ce qu'il faut retenir en premier lieu, aucune fuite n'est restée en l'état pendant quinze jours sans qu'il y ait intervention de nos équipes, ainsi ce qui a été rapporté par le journal, ce ne sont que des ragots colportés par certains, et permettez moi de vous dire que c'est quasiment faux. La majorité des citoyens, que je remercie d'ailleurs vivement pour leur sens de responsabilité et de compréhension, nous signalent régulièrement des fuites d'eau que nous recensons pour pouvoir intervenir dans les meilleurs délais possibles et sachez que nous répondons toujours favorablement aux préoccupations de nos clients, notre devoir nous impose d'être à l'écoute de notre clientèle et d'intervenir à chaque fois qu'il est nécessaire. Réflexion: Qu'elles sont les causes qui sont à l'origine de ces fuites récurrentes ? M.M.A : Tout d'abord, il faut que vous sachiez, que les données ont complètement changé, et j'entends par là, la gestion du réseau. En effet, aujourd'hui la pression se situe entre deux et six bar au niveau de la zone, cela veut tout simplement dire qu'avec l'apport du M.A.O, le réseau d'alimentation en eau potable doit répondre aux exigences actuelles en fonction de ces nouvelles données. Je vous indique par ailleurs à titre d'illustration qu'en 1985, pour la seule ville de Mostaganem, pas moins de 15 000 branchements ont été refaits en utilisant des matériaux qui ne répondaient pas aux normes, d'autant plus que la pression d'eau ne dépassait pas un bar, ce qui nous a amené aujourd'hui à ces constats amers, que sont les fuites d'eau. Résultat : l'ADE est confrontée à l'heure actuelle à une moyenne de 20 fuites déclarées quotidiennement. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes absents sur le terrain, bien au contraire. Pour le moment, nous avons cinq équipes opérationnelles que nous allons renforcer dans les prochains jours par deux autres, une fois, l'opération de recrutement des techniciens et plombiers soit achevée. Ces équipes sont constamment sur le terrain à refaire, colmater, réparer, brancher, elles opèrent en fonction d'un programme dûment établi de manière que toutes les fuites déclarées soient réparées dans les 48 h sinon dans les 72 h au maximum, sauf bien sûr quand il s'agit d'une grosse fuite signalée entre temps, qui s'avèrerait un cas prioritaire. Donc, ces anciens branchements ne répondent plus et demeurent, l'une des principales causes de la multiplication de ces fuites. Réflexion: Est-ce que pour vous le citoyen demeure la seule source d'information pour vous signaler les fuites, ou avez-vous d'autres moyens pour le faire ? M.M.A : Comme je vous le disais, le citoyen nous apporte beaucoup, il nous signale à chaque fois qu'une fuite se déclare dans un quartier, mais d'un autre côté, nous disposons nous aussi d'autres moyens pour détecter les fuites. Pour cela, nous avons mis sur pied plusieurs brigades mobiles qui sillonnent presque quotidiennement les artères de la ville, à bord de motocyclettes pour recenser toute fuite non détectée. Réflexion : Et pour ce qui est des deux fuites du lotissement 244 à la cité Djebli? M.A.A : Ces deux fuites seront réparées demain (il s'agit du jeudi dernier). Il est vrai que ces deux fuites existent, mais pas depuis 15 jours, le citoyen que je respecte beaucoup a toujours tendance et avec bonne foi d'ailleurs, à gonfler dans l'unique but de voir la fuite réparée dans les meilleurs délais possibles, c'est une manière de voir les choses, mais ce qui est sûr, aucune fuite n'est restée en l'état tout ce temps, je le redis, les réparations se font au plus tard dans les 72 heures. Aussi, il faut savoir que nos équipes ont déjà intervenu à plusieurs reprises au niveau de ce quartier, quand on est en face d'un réseau défectueux, il n'y a pas de solution miracle si ce n'est d'intervenir et réparer le plus rapidement possible. Réflexion: La rédaction du journal est harcelée par des citoyens concernant ces fuites, à titre d'exemple, la cité Abbane Ramdane. M.M.A :Je vais vous donner un exemple, nos équipes ont intervenu plus de quinze fois pour la seule rue Guemmaz pour réparer les fuites, mais le réseau est tellement défectueux et vétuste qu'il va falloir le changer, mais cette opération ne relève pas de nos prérogatives , c'est le rôle de la direction de l'hydraulique (DHW), que nous avons d'ailleurs contactée à cet effet et il semblerait l'opération va se faire. Je tiens à rappeler qu'en dehors de la vétusté du réseau qui est à l'origine de ces fuites, il y a lieu de soulever les branchements particuliers qui ont été effectués avec un matériau qui ne répond nullement aux normes exigées. La ville de Mostaganem était alimentée un jour sur deux avec une pression parfois d'un bar maximum, mais aujourd'hui, les données ont changé et nous sommes en train d'y faire face et de s'adapter à ces nouvelles données en fonction des moyens dont nous disposons. Une autre chose importante qu'il ne faut oublier, Mostaganem est retenue parmi les 22 grandes villes du pays qui ont bénéficié d'une étude de réalisation d'un nouveau réseau , car la situation actuelle du réseau ne répond guère aux nouvelles exigences en matière d'alimentation en eau potable et quand je dis réseau, je sous-entend aussi, les branchements particuliers qui se font avec des matériaux non conformes. Réflexion : Mais est-ce que l'ADE ne contrôle t-elle pas ces opérations ? M.M.A : Si, maintenant oui, c'est à nous qu'incombe la responsabilité des branchements et personne n'a le droit d'effectuer une telle opération, mais avant c'était un peu l'anarchie, chacun opérait à sa façon et les problèmes d'aujourd'hui sont le fruit de ces branchements. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, c'est l'ADE qui s'en charge en utilisant des matériaux qui répondent aux exigences de l'heure. Réflexion : Les habitants de la cité Kharrouba, ont été surpris, cela fait 20 jours, de constater que l'eau qui coulait du robinet avait une couleur rougeâtre, pouvez- vous nous éclaircir là-dessus ? M.M.A : Cette couleur est due souvent à une surcoloration au niveau de la station et aussi quand le barrage reçoit des crues qui font que l'eau soit mélangée, aussi lors des interventions de nos équipes , peut changer de couleur , en se mélangeant avec de la terre lorsque celle-ci est remuée, mais dans tous les cas l'eau demeure très potable et ne présente aucun danger sur la santé du citoyen et sachez que nous n'allons pas nous amuser à livrer une eau qui n'est pas propre à la consommation, soyons sérieux. Si cette eau n'est pas traitée, analysée avec prélèvement de chlore, elle ne pourra jamais être servie, c'est notre rôle de veiller à la potabilité de l'eau, bref on ne sert pas une eau qui n'est pas traitée à 100%, c'est quasiment impossible. Réflexion : Quel est le taux actuel de couverture? M.A.A : Aujourd'hui, nous pouvons dire que toute la population de Mostaganem reçoit de l'eau avec 45% en H24 et le reste c'est au quotidien avec des plages horaires qui varient entre six heures et dix heures. A l'exception du seul souci que sont les fuites, aucun autre problème n'est à signaler, tout est rentré dans l'ordre et le travail se fait le plus normalement du monde Réflexion : Concernant les communes, quel le taux de couverture ? M.A.A : Pour l'instant, nous gérons 28 communes sur les 32 que compte la wilaya. Concernant les quatre communes restantes à savoir : Fornaka, El-Haciane, SafSaf et Souflia, le problème réside sur le fait que ces APC refusent de remettre le dossier de la gestion de l'eau à l'ADE pour des raisons qu'ils sont les seules à savoir. Toutefois, il n'est pas encore trop tard, ce dossier est entre les mains des autorités de la wilaya, ils trancheront le moment venu. Réflexion : Pour ce qui du forfait, le ministère de tutelle est pour la suppression totale de cette méthode, qu'en est-il pour la wilaya de Mostaganem ? M.A.A : Sachez qu'à notre niveau, cette opération a été entamée, bien avant la promulgation des instructions dont vous faites allusion, comme je vous l'ai dit, à l'exception de ces quatre commune, l'ensemble du réseau d'eau potable de la wilaya est géré par l'ADE, et nous enregistrons actuellement le plus faible taux de forfait au niveau national avec seulement 2%. Par ailleurs, je tiens à déplorer le manque de coordination entre les acteurs intervenant, tels, Algérie Telecom, Sonelgaz, OPGI, qui, dans la majorité des cas, interviennent sans consulter les plans de réseaux et plus particulièrement celui de l'alimentation en eau potable. Et pour éviter tout malentendu, il serait plus judicieux que ces services se rapprochent de l'ADE, pour examiner ensemble les données avant toute intervention.