Le manque de vaccins se multiplie et persiste depuis quelques jours, et expose les nourrissons aux maladies infantiles, il reste une véritable menace pour leur santé. Les salles de la protection maternelle et infantile (les P.M.I) sont devenues vides depuis si longtemps, les mères qui s'échangeaient les nouvelles en attendant leur tour de passage et les bambins qui pleurnichaient de peur, ne remplissent plus les halls de ces structures sanitaires.Les parents qui osent encore se présenter à ces dernières sont presque refoulés au premier pas d'accès par cette rituelle réponse qui se répète depuis des mois « Désolé, le vaccin n'est pas disponible «. Hélas, le vaccin pédiatrique qui était fourni en quantité suffisante autrefois, n'est devenu qu'un vague souvenir d'une époque bénie. Il s'administrait par des équipes paramédicales qui se déplaçaient par véhicules, aux enfants des zones rurales les plus reculées. Aujourd'hui, il se fait désirer, il est devenu rare au sein des P.M.I, même de la ville où il n'est disponible qu'une fois par semaine . Notons que le calendrier vaccinal en vigueur, comporte des vaccins à la naissance, et d'autres au cours des premiers mois d'existence, dont le B.C.G (Bacille de Calmette et Guérin ) contre la tuberculose, et le vaccin Hb, contre l'hépatite, nouvellement introduit et qui vient de disparaître depuis l'année 2009 au sein des P.M.I de la majorité des communes de la wilaya, d'où l'inexistence du vaccin en gouttes contre la poliomyélite , contre la rougeole, la coqueluche, la diphtérie et le tétanos . Cette vaccination débute dés les premiers mois de la naissance et dure jusqu'à l'âge de 18 mois. Malheureusement, cette dernière vient d'être totalement perturbée par des pénuries de vaccins, qui se répètent de temps à autre , et expose la santé des enfants aux maladies .Au sein de l'unes des P.M.I de la ville, une sage femme qui tient à garder l'anonymat, nous confie que la pénurie est devenue une « habitude » incontournable, quelques mères se sont déjà habitués et ne se gênent plus pour se présenter , elles téléphonent et s'assurent d'abord de la disponibilité du vaccin pour se rendre accompagner de leurs enfants. L'approvisionnement de la P.M.I, se fait au compte goutte de semaine en semaine, vu la disponibilité insuffisante de vaccins auprès de l'institut « Pasteur » d'Alger, qui alimente tout le territoire national. Les femmes ne se bousculent plus au sein de cette unité, elles se comptent sur le bout des doigts,l'une d'elles nous déclare, qu'elle est depuis 8 heures, à courir les structures de vaccination de la ville, l'une après l'autre, pour vacciner son petit-fils, qui n'a pas reçu de vaccination depuis 5 mois déjà ,sauf, un seul qui lui a été administré à la naissance. La sage-femme nous explique que le retard est permis à présent et ne peut causer aucun mal, alors, qu'il n'était point toléré avant ces pénuries de vaccins… !. Questionné, un pédiatre (médecin spécialisé en maladies infantiles) nous déclare que le retard de la vaccination ne peut être permis, car il ne peut offrir le résultat attendu, c'est-à-dire une bonne immunité des bébés qui est destiné à développer progressivement une défense contre les maladies infantiles. Le manque de vaccins peut également induire de lourdes conséquences néfastes sur la santé des nourrissons par la réémergence des maladies qui peuvent se contracter à cet âge là, telle la rougeole, la coqueluche et la diphtérie. Parmi les raisons évoquées au sujet de cette pénurie, deux possibles causes nous ont été fournies, dont le non respect d'engagement de Saidal qui n'a pu produire la quantité de vaccins commandés par l'institut « Pasteur » et la seconde cause, qui n'est que l'indisposition de ce dernier laboratoire qui n'a pu importer à temps le vaccin à cause du crédit documentaire qui a paralysé son fonctionnement pour quelques mois. A présent, le manque de vaccins est devenu une réalité difficile à surmonter, face au nombre de nourrissons qui restent exposés a tous les dangers de maladies infantiles.