Coutumes et traditions, ont été le palier et le lien ombilical de la famille mostaganémoise, héritées par nos pères, nos mères, aujourd'hui disparues, entrainant les nouvelles générations, dans une dislocation sociétale, de par l'incarnation de mœurs, étrangères à notre société. La vague vestimentaire, n'a pas cessé de nous engloutir gagnant du terrain et submergeant la société algérienne d'où l'Afghanisation, qui se présente à nous, sous l'image d'un accoutrement, qui n'est autre qu'un déguisement qui n'a de sens, que pour ceux qui n'ont aucun respect pour cette personnalité si chère qu'aura véhiculée l'histoire, alors que contrairement à nous, aucun ne s'habille à l'Algérienne sou d'autres cieux. Cette invasion vestimentaire met en relief l'état d'esprit de notre jeunesse qui ne se rend pas compte de cette dépersonnalisation. Le Kamis a remplacé la Abaïa de nos ancêtres, qui frise le ridicule mettant en lumière toute l'absurdité voire une mascarade, jamais vue dans le passé. Autres mœurs, autres temps et autres cultures. Aujourd'hui, il semble que les nouvelles générations font dans la négation à tout ce qui se rapporte, à l'héritage que nous avons délaissé pour le troquer, contre un tout autre genre de vie, contraire aux préceptes mêmes de la bienséance et de la personnalité algérienne. L'étrangeté de la situation signifie le rejet de tout ce qui est valeurs, traditions et coutumes, qui ont été à l'origine du sens commun et la raison d'être de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays. A voir l'habillement incongru porté, par notre jeunesse, qui n'a rien de commun avec le nôtre, pour se demander où est passé l'habit traditionnel arabe au lieu de cet accoutrement importé, El hayek que portait la femme avec aisance et respect, et l'habit typiquement algérien que portait le citadin Mostaganémois. Il est clair que les nouveaux accoutrements ont perverti notre image même, créant un conflit des générations. A ce titre il y a lieu de se demander, si en Asie, à savoir la société Afghane, Pakistanaise ou autres, s'habillent selon les traditions algériennes, je crois que non, alors que nos fils endossent ces accoutrements qui n'ont rien de resplendissant, il y va de même pour nos jeunes filles qui se sont occidentalisées et ne répondent pas à la décence et à la pudeur, alors que nos mères, nos sœurs, s'habillaient correctement voilées dans le respect et la dignité, donnant à celle-ci cette notabilité si particulière, d'où la beauté dont le reflet anoblissait sa personnalité et sa prestance, marquant par de là l' héritage de nos ancêtres.