Les boulangers appliquent la loi du Talion et décident de leur propre chef d'augmenter le prix du pain à partir de ce Dimanche faisant fi des lois en la matière. En tous cas, c'est ce qui ressort du message véhiculé ce Samedi, via les transporteurs de pain à Ain-Nouissy. En effet, selon des informations recueillies auprès de certains commerçants et dépôts de pain, les boulangers ont transmis leur message auprès des revendeurs et ce par l'intermédiaire des transporteurs, que le prix de la baguette de pain sera désormais relevé à partir du dimanche. Mais à la grande surprise des boulangers, plusieurs revendeurs ont carrément refusé de marcher dans la combine et rejeter la proposition qui consiste à relever le prix de la baguette à 1 DA, faisant ainsi obstacle à une seconde tentative de la part des boulangers de la commune d'Ain-Nouissy. Cette augmentation illégale voire frauduleuse, émanant d'une décision unilatérale sans aucune consultation ni autorisation au préalable des services compétents, démontre, si besoin est, l'irrespect des lois de la République de la part de certains boulangers qui veulent coûte que coûte semer le doute et créer une tension qui n'a pas sa raison d'être. Ces manières de faire interviennent justement au moment où le premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait déclaré que les prix de certains produits de première nécessité ne seront en aucune manière augmentés, du fait que l'Etat continuera à les subventionner, le pain et le lait entre autres. Cette décision du gouvernement n'est pas restée au stade de la déclaration, dans la mesure où deux ministres, ceux de l'agriculture et du commerce en l'occurrence, ont instruit tous les services placés sous leurs tutelles respectives de veiller à l'application stricte des lois, notamment les instructions ayant trait aux prix fixés officiellement concernant les produits soutenus par l'Etat. Alors pourquoi cette énième tentative de relever les prix ? Est-ce une démarche pour tâter le pouls des pouvoirs publics et attendre en retour une réaction ? Ou pour d'autres raisons mystérieuses ? Ainsi ceux qui détiennent le monopole de la production et de la commercialisation du lait en sachet, ont de tout temps cherché à perturber le marché national, en créant d'abord une pénurie qui n'a pas de sens et versent dans la folle rumeur, que la poudre de lait leur revient plus chère et d'autres prétextes fallacieux dans le seul objectif de faire augmenter le prix du lait. C'est ce qu'on constate malheureusement, chez certains boulangers qui cherchent par tous les moyens, y compris en dehors de la légalité pour faire aboutir leur raisonnement « mal façonné », pour nous faire comprendre qu'ils sont les victimes des minotiers, qu'ils sont les « Dindons de la farce ». Mais cette argumentation ne tient pas debout, dans la mesure où les propriétaires de minoteries, n'ont nullement le droit d'augmenter le prix de la farine et sont tenus de respecter les instructions en ce sens. Encore une fois, on assiste à une mise en scène rocambolesque déjà connue de tous et qui grâce à la vigilance des services de la direction du commerce et la brigade économique de la sûreté de daïra qui ne tarderont certainement pas à intervenir pour restaurer l'autorité de l'Etat, en la matière et faire respecter tout simplement la loi. Puisque le sens civique ne semble pas prévaloir dans certaines situations. Le rappel à l'ordre s'avère indispensable voire impératif pour mettre un terme définitif à ces tentatives frauduleuses. Notons dans ce contexte, que certains commerçants de la commune d'Ain-Nouissy, ont refusé de marcher dans la combine et se disent tenus par une règlementation stricte en matière de prix de vente, plus particulièrement, ceux concernant cinq produits, dont le pain, le lait et l'huile. Ces produits, nous dit-on, sont soutenus par l'Etat et qu'il est formellement interdit d'y toucher. Un des commerçants d'Ain-Nouissy, nous dira : « Je m'inscris en porte-à-faux avec cette démarche et je ne soutiendrai jamais une telle initiative qui sort du cadre de la loi ». Donc, ce sont les services de l'Etat qui sont interpellés, aujourd'hui, pour mettre un terme à cette mascarade.