Les familles ont été durement confrontées à la rareté et à la spéculation sur les produits de première nécessité, notamment le pain, au cours du premier jour de l'Aïd. En dépit des instructions données par le ministère du Commerce la veille, les rares boulangeries qui ont daigné ouvrir, se sont contentées d'approvisionner les revendeurs de pain à la sauvette. Ainsi, la baguette de pain a été cédée à plus de 10 dinars. Le même état de fait a été relevé chez les autres commerçants de fruits et légumes et de produits alimentaires. Les prix proposés par la plupart des commerçants ont carrément doublé, voire même triplé. La tomate par exemple était cédée entre 60 et 65 dinars le kilo, tandis que le prix de la pomme de terre était inaccessible aux petites bourses. « C'est le même scénario qui se répète chaque année. Nous sommes devenus, malgré nous, les dindons de la farce », a commenté un père de famille à la recherche d'une baguette de pain. Nombre de citoyen ont également dénoncé les agissements frauduleux de certains commerçants de la ville, qui ont exploité cette malheureuse situation pour tenter d'écouler des produits alimentaires impropres à la consommation. Des sachets de lait de mauvaise qualité ont été ainsi cédés par ces commerçant le premier jour de l'Aïd.