L'affaire de tentative de meurtre, traitée dernièrement par la cour criminelle d'Oran, a eu pour théâtre une maison traditionnelle « haouch », située dans la localité populeuse de Nedjma, ex-Chtaïbo, où vivent 14 familles en communauté. Une promiscuité qui peut être à l'origine de nombreux problèmes. C'est dans cette habitation collective que le dénommé R. Farid, 28 ans, a failli commettre l'irréparable. Tout a commencé au cours de l'été dernier lorsque le mis en cause, un couteau derrière le dos, est allé corriger sa voisine lui reprochant d'avoir enlevé sa sœur, mineure. Il avait décidé de mettre un terme à cette situation. La sœur du mis en cause, alors âgée de 16 ans, aurait passé une journée entière avec la victime en compagnie de deux hommes, a-t-on appris. Comme pris de rage, l'accusé n'est pas allé de main morte. Il s'est acharné sur sa voisine au point de lui porter 18 coups de couteau successifs sur différentes parties du corps. Il a même agressé, à l'aide de la même arme, une autre voisine qui s'est interposée pour l'empêcher de tuer la victime. Pour l'accusé, il fallait que cette femme, qu'il supposait de mœurs légères, s'éloigne de sa jeune sœur. A l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé la peine de 15 ans de réclusion. La défense a axé sa plaidoirie sur l'état de santé mentale déficient de son mendant que l'accusé ne pouvait être responsable qu'à 50% des faits qu'il avaient commis. Des arguments qui semblent avoir été pris en compte par les membres de la cour criminelle qui ont condamné le dénommé R. Farid à une peine 7 années de réclusion criminelle, assortie des versements de dommages et intérêts de 8 et 5 millions de centimes qu'il respectivement à la première et à la deuxième.