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LE WALI LIMOGE LE DIRECTEUR DE L'HOPITAL DE MOSTAGANEM ET SES ADJOINTS : Place aux compétences
Publié dans Réflexion le 14 - 12 - 2010

C'est dans un soulagement général que le personnel de l'hôpital Che Guevara a accueilli la bonne nouvelle. En effet depuis hier matin, mardi, le directeur de l'hôpital Che Guevara de Mostaganem n'a plus droit de cité au sein du plus grand établissement sanitaire de la wilaya.
N'ayant pas compris que désormais le jeu a changé et qu'il n'y a plus place à la mollesse et le manque de rigueur dans la gestion des biens de l'Etat et du peuple, et le laisser-aller, le directeur de l'hôpital vient de payer de sa personne. La négligence caractérisée est délictuelle si l'on considère les méfaits qu'engendre celle-ci sur le patient et le personnel des institutions. Considérant le flagrant délit et le peu d'intérêt à la noble mission de servir autrui, M. OUADAH Hocine, le wali de Mostaganem, a sévi et ça marchera vaille que vaille à l'hôpital. Il en est ainsi et rien n'arrêtera les changements aussi bien dans les mentalités que dans les comportements. Mais comment un cadre instruit, expérimenté et tenant une fonction dans un secteur sensible, peut-il ne pas comprendre que tout est régi par des règles, des lois et une certaine déontologie ? Justement, quand le mal dure, l'on commence à confondre le grain et l'ivraie et l'incompétence domine la compétence. Qu'en est-il réellement de l'hôpital de Mostaganem ? Jadis desservant en matière de soins sanitaires l'actuelle wilaya de Mostaganem ainsi que les wilayas de Mascara et Relizane, il s'est vu brutalement dégringoler au rang de cache-misère. Les patients jouent des coudes pour rejoindre le paisible et accueillant centre hospitalier d'Aï n Tadeles. Les hôpitaux tels les personnes et les marques de voitures se gravent un nom. Ainsi l'mage du vieil hosto de la Perle de la Méditeranée s'est dégradée au fur et à mesure que de nouvelles structures s'érigent. La nouvelle mentalité veut en faire une vieille chose inutile alors que des équipements flambant neuf rouillent et l'hygiène laisse à désirer. Enfin, une oreille est à l'écoute du citoyen et de la presse. Enfin, la sueur et la matière grise se revalorisent. Depuis juin dernier, que d'eau a coulé sous le pont d'Aïn Sefra ? Exactement depuis le 14 juin 2010. Six mois jour pour jour depuis que Réflexion s'est attirée les foudres d'une classe peu laborieuse. Et Réflexion a récidivé. A l'époque, il a été écrit : « Finalement, le manque d'hygiène continue de sévir au sein de l'hôpital Che Guevara, des ordures inondent le bloc sanitaire du pavillon réservé aux femmes, de la médecine interne, depuis quelques jours, alors que l'hygiène hospitalière doit être des plus rigoureuses pour éviter la propagation des microbes qui pullulent en ce milieu favorable à leur développement. » Pas un petit doigt n'a bougé. Et ils sont encore là ceux-là qui narguaient le petit peuple. Et c'est resté ainsi jusqu'au jour où… Tout chamboula et qu'un consciencieux, intègre et honnête homme se planta d'une façon inopinée à l'hôpital cher aux missions cubaines qui en ont fait sa réputation à l'échelle nationale durant des décades. Dans notre même édition, nous rapportions le dictat d'une femme de ménage : « Ne pouvant plus rester en face de cet amas d'ordures, pris en photo, à cause des odeurs qui ne se supportent point, une infirmière nous a appris que cette situation dure depuis 03 jours, parce que la femme de ménage qui assure l'entretien de ce pavillon est en congé spécial, suite au décès d'un de ses proches. » La pauvre dame n'est pas seule à être maitresse à bord. Car le wali a constaté hier que d'autres hauts placés dont l'économe et le sous-directeur chargé du personnel menaient un libre train de vie au sein de l'institution. Accompagné, hier, du directeur de la santé de wilaya, le chef de l'exécutif a constaté de visu l'absence des deux responsables sans motif apparent de leurs postes à l'hôpital. En réalité, « Au bureau à 8 heures » n'est qu'un slogan et le mal s'est généralisé. Les motifs sont nombreux et c'est le réveil qui en est la cause. Il n'y a pas à chercher plus loin. Et pour le manque d'hygiène, ce n'est pas le manque de rigueur qui en est la cause, mais malheureuse la réponse passe-partout « le manque de personnel » et parfois comble du malheur « le manque de moyens ». Rien de cela. Le manque d'un bon chef est une réalité. Les instructions données le 27 novembre 2010, suite à une visite inopinée, par M. le wali n'ont été exécutées qu'à la hauteur de 10 % sinon moins. Le directeur de wilaya de la santé a réuni le personnel de l'hosto en vue de désigner un intérimaire qui assurera la direction du l'hôpital et les services annexes.Question. Pourquoi le directeur limogé tolérait le manque d'hygiène, les absences et menait négligemment son bateau ? Che Guevara, un révolutionnaire qui marqua sans conteste l'histoire contemporaine méritait-il que l'on baptise à son nom une institution qui, un jour ne sera plus que ruines ? Le Wali s'est, sans s'annoncer, rendu, hier après-midi, à l'Hôpital Che Guevara de Mostaganem, dans une initiative sans précédent qui s'assimile à une visite d'inspection inopinée. Le wali Ouaddah Hocine, accompagné de son seul garde du corps s'est longuement entretenu tant avec les malades que le personnel soignant, indique un témoin oculaire. L'Hôpital Che Guevara qui a connu et connait toujours énormément de problèmes ne cesse de s'attirer la foudre des usagers en raison de prestations qui frisent parfois le scandale. Le nouveau patron de la wilaya s'est montré outré quand il a constaté certaines insuffisances au niveau des pavillons visités et la prise en charge des malades, selon un témoin oculaire. Nous avons appris par ailleurs, qu'un agent de l'établissement hospitalier, aurait adressé une lettre au nouveau wali, l'interpellant sur la situation lamentable qui prévaut au sein de l'hôpital. Selon certaines informations recoupées, l'auteur de la lettre, dénonçait certaines pratiques illégales relatives à des achats d'équipements qui seraient selon lui défectueux, ainsi qu'il aurait fait allusion à la rareté de certains des produits pharmaceutiques. Peut-être que cette visite inopinée, première du genre dans la wilaya de Mostaganem, n'a aucun lien avec la fameuse lettre, mais les circonstances ont concouru à cette mystérieuse coïncidence. L'hôpital de Mostaganem, a de tout temps fait la Une locale, sur les mauvaises prestations fournies aux patients, la mauvaise prise en charge, le laisser aller et le laxisme de certains responsables chargés de la gestion de cet établissement. Du temps de l'ancien directeur de wilaya de la santé publique, une enquête administrative aurait été diligentée par les inspecteurs de la santé, d'où il a été révélé plusieurs carences tant au niveau de la gestion que celui des prestations, mais les conclusions de ce fameux rapport sont restées sans suite, du fait que l'ancien directeur de wilaya, n'aurait pas selon certaines sources, jugé bon de prendre les mesures qui s'imposaient, ni même transmettre le rapport à la tutelle, pour des raisons qui demeurent encore énigmatiques. Le journal Réflexion en a déjà rapporté dans ses précédentes éditions certaines carences relevées au niveau des services, à l'image du service de dépistage du cancer du sein et les graves négligences constatées alors au niveau de la morgue (Voir Réflexion du 06 Août 2009). En effet, à l'époque l'appareil de mammographie destiné au dépistage du cancer du sein, acquis difficilement, n'a pas été mis à la disposition des malades qui se présentaient pour d'éventuel examens de dépistage, celles-ci étaient tout simplement renvoyées vers le CHU d'Oran ou vers certaines cliniques privées, encore pour des raisons mystérieuses. En tout état de cause, cette visite inopinée aurait été, selon certains responsables, une opportunité pour le wali de constater de visu ce qui se passe dans l'hôpital et prendre acte de la situation qui y prévaut. Ce qui est certain, le premier responsable de la wilaya, était hier en colère et n'était pas du tout content après la visite inopinée effectuée dans cet hôpital et de l'avis de certains observateurs, il n'est pas exclu que certaines mesures seraient prises pour mettre fin au calvaire des malades et aux mauvaises prestations fournies.

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