La semaine derniere, une session ordinaire de l'assemblée communale présidée par le nouveau maire Hassan Zinedine a permis de mettre en évidence les handicaps majeurs qui pénalisent le fonctionnement de la commune, la grande majorité des questions abordées durant cette réunion de gestion des affaires communales étaient en fait liées à un lourd passif depuis plusieurs années de cafouillage et de tâtonnement. Sur un fond de polémiques et de frictions mal contenues des élus en panne de perspective se tiraillaient inutilement sur l'origine des échecs collectifs ayant conduit à l'accumulation des dossiers en instance. C'est par exemple le cas des versements des indemnités de départ volontaire aux travailleurs de la défunte régie communale des transports. L'EPCTUO qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, pour tous les citoyens oranais cette vielle entreprise communale illustre parfaitement, aujourd'hui toute l'incompétence et la médiocrité du système de gestion des affaires municipales qui ne cessent d'être décrié. Des millions de dinars furent dépensés en salaire et en équipements dans les structures communales des services publics sans pour autant assurer le moindre rendement ni la moindre amélioration des prestations dans les différents secteurs concernés. Du ramassage des ordures ménagères au transport urbain en passant par les espaces vers, l'éclairage ou l'état civil, aucun domaine n'a finalement été épargné par le culte du désordre et du gaspillage propre à la vieille mairie oranaise. Fraichement installé aux commandes municipales, le nouveau maire de la ville affiche sa volonté d'assainir le passif hérité, un passif qui reste parfois hélas soumis à de pernicieuses « Appositions opaques » aspirant toujours à un nouveau changement sur l'échiquier municipal. Malgré le courage, l'intégrité et la sincérité du maire en posté, il arrive souvent, qu'un vent de contestation pousse un nuage d'intempérie sur le ciel municipal, lors de la cession de l'APC de la semaine dernière, un ancien maire aujourd'hui membre de l'assemblée locale, avait lancé cette remarque « édifiante » « a notre » époque, personne ne nous dictait ce qu'on devait, faire » Il est clair que Boukhatem Nouredine faisait allusion à son refus catégorique de se plier aux ordres et aux seul les visions de l'ancien Wali en poste. Un refus d'ingérence qui lui aura coûté, semble –t-il, son poste de maire au profit d'un élu « parachute » par le système, mais derrière la remarque de l'ancien maire se profitait peut être d'autres non dits voulant exprimer quelques réserves sur la démarche engagée par la nouvelle équipes aux commandes, aussitôt installé à la tète, de l'exécutif le nouveau Wali a ordonné l'éradication des charrettes, la démolition des baraques de vente des fruits et légumes et la lutte contre par le démantèlement, la « remise à niveau de la ville » annoncée au pas de charge suscite, il est vrai certaines interrogations légitimes pouvant nourrir un climat de doute et de suspicion.