Le vent de la protestation citoyenne qui a touché la plupart des villes algériennes n'a pas épargné cette fois-ci la wilaya de Tissemsilt. Cette fièvre des émeutes s'est déclenchée avant hier vendredi vers dix-huit heures où subitement des centaines de jeunes sont descendus à la rue pour manifester leur colère. A Hai Edderb, où les premières étincelles des émeutes se sont déclenchées, l'ensemble de ses rues semblaient fermées à la circulation routière, des pneus brûlés, des barricades de tout genre, des jets de pierres et des actes de destruction massifs qui n'ont épargné aucun signe représentant l'Etat. Les mêmes scènes se sont produites au niveau des quartiers des plateaux, les castors, Haï Ghalem, Aïn-Elbordj, Sidi-Houari, sur les axes routiers de la RN 14 et du CW 14, quelques actes de violence ont été commis sur des édifices publics tels le siège de la DMI , AWEL, des CEM, le nouveau siège de la BMPJ de Sidi-Houari, l'antenne APC d'Aïn-Elbordj, ces jets de pierres avaient complètement ou partiellement dégradé les devantures de ces édifices, quant au bilan des blessés, certaines sources avancent des cas d'asphyxie par le gaz lacrymogène et une victime qui s'est brûlée en tentant d'incendier un édifice public. Par ailleurs, et dans la même nuit, la commune d'Ouled-Bessam, à environ 14 kilomètres du chef -lieu de la wilaya, a enregistré des actes similaires sur le siège de l'APC et celui de la poste où les jets de pierres ont provoqué la dégradation des vitres. Le calme semblait reprendre la place hier samedi mais la présence des éléments de l'ordre s'est renforcée presque aux quatre coins de la ville notamment devant les édifices publics pour assurer la sécurité et parer à d'éventuels dérapages.