Pour certains pays, et essentiellement les dirigeants arabes, la révolution des peuples tunisien et égyptien, continuent de susciter la peur, les appréhensions et les inquiétudes : pour l'effet de la contamination, qui pourrait-être provoqué dans leurs pays. Lorsque le geste d'avoir mis fin à son existence du jeune tunisien de Sidi Bouzid, a été le détonateur et le déclenchement des émeutes populaires devenus une véritable révolution qui a chassé les présidents Benali et Moubarak, en Algérie, la situation est bien plus différente, pour ne pas dire « l'Algérie n'est pas la Tunisie ou l'Egypte. « Aujourd'hui, les enjeux des transitions tunisienne et égyptienne sont multiples, et la démocratisation dans ces pays, risque d'influer sur plusieurs autres régions arabes, c'est la raison pour laquelle, il faudrait s'attendre à des complots, des attentats, et des conspirations : les régions arabes, dans toute leur composante : non démocratiques, républicaines, royales ou monarchiques, ne vont sans doute pas rester les bras croisés. Il n'a fallu que six et dix huit jours de protestation, de soulèvement de deux peuples, pour balayer 23 et 30 ans de dictature, de pouvoir sans partage, d'oppression, et d'Etats policiers sans pareil. Pour les observateurs et les gens avertis, il ne faut pas s'aventurer de précipiter les événements, dans la mesure où les obstacles, les contrariétés et les entraves ne sont pas à écarter, certes les peuples tunisien et égyptien ont donné une grande leçon à des dizaines de dictateurs en poste. Ils sont arrivés à transmettre un message à tous les peuples, mais est-il que le chemin est encore long et sinueux, pour parvenir à instaurer définitivement la démocratie dans ces deux pays d'autant plus, que depuis des siècles, c'est la première fois que des peuples arabes, viennent de se débarrasser de leurs tyrans. Contrairement à l'opinion et la prise de position d'El-Kadhafi, les dirigeants des pays arabes se sont réservés de faire étalages du désarroi dans lequel, ils ont constaté que cette révolte populaire, est venue à bout de pareils régimes. Dans ce contexte, certains dirigeants attendent avec impatience, l'échec de cette politique de transition afin de préserver leurs trônes. L'Algérie n'est pas la Tunisie et encore moins l'Egypte, dans la mesure, où la liberté d'expression, la politique sociale, le soutien à l'emploi des jeunes, la solidarité, l'application de la loi, en matière des droits de l'homme, les principales réformes qui se succèdent dans les secteurs de la justice, l'éducation nationale, et la santé sont largement incomparables aux pratiques staliniennes prônées par Ben Ali et Moubarak. Quoi que l'Algérie enregistre beaucoup d'avance sur les pays arabes, les changements restent inévitables.